Sport

Au fait du jour – Enfin, on y pense

Le sport tunisien, depuis des décennies déjà, a fourni un très grand nombre de techniciens à un bon nombre de pays africains et arabes.  Nos techniciens opèrent actuellement un tout petit peu partout dans le monde. C’est grâce à  l’Institut supérieur du sport et de l’éducation physique  de Kassar Saïd  et aux autres institutions similaires, comme celles du Kef, de Gafsa et de Sfax, qu’un très  grand nombre de ces techniciens ont été déversés sur le marché du travail. L’Issep a même formé  des étudiants venus de l’étranger, dont quelques-uns    sont devenus  ministres des sports et  présidents de comités olympiques. 

N’étaient nos difficultés financières et ces affreuses années noires qui ont bloqué nos projets à 84% de la population qui ne pratique pas de sport et qui ont considérablement affaibli nos finances publiques, nous aurions pu généraliser l’éducation physique et sportive comme prévu et fait un extraordinaire bond en avant. Cela reviendra sans doute à l’ordre du jour, une fois les questions les plus urgentes réglées.

Mais cela n’est pas notre sujet du jour.

Nous avons dernièrement enregistré l’arrivée d’un bon nombre de techniciens de valeur, qui ont à leur actif une très grande expérience. Ces techniciens ne manqueront pas d’instaurer de nouvelles méthodes de travail, de nouvelles visions du sport, surtout professionnel (en attendant la promulgation de ce qui est devenu  un serpent de mer, la nouvelle loi des structures sportives), tirant vers le haut la gestion, l’encadrement et la préparation à tous les niveaux.

Cet apport, on en avait et nous en aurions besoin. C’est sans complexe aucun, que l’on devrait agir pour attirer et intéresser ceux qui sont capables de contribuer à l’amélioration de nos performances. Il n’y a qu’à voir ce qui se passe dans un certain nombre de pays qui ont fini par comprendre que l’ouverture est porteuse et que l’enrichissement de ce qu’ils possèdent passe par l’arrivée de personnes plus expérimentées et nanties de connaissances en mesure de mettre à niveau une discipline sportive qui a atteint des limites  desquelles ils n’arrivent pas à s’arracher.

Bien entendu, il faut avoir les moyens financiers et surtout le désir d’effectuer ce saut qualitatif, tout en s’armant de patience et en s’attachant à mettre à la dispositions de ces techniciens une infrastructure adéquate et des jeunes ambitieux. Il est, néanmoins,  important de faire le bon choix et d’éviter de se faire piéger par des agents sans scrupules qui viennent proposer des canards boîteux ou des aventuriers dont la principale qualité se limite à un bagout ensorceleur. Dès leur prise de fonction, ils promettent titres et couronnes, trompant tout leur monde, tout en contribuant à empoisonner l’atmosphère du club pris en charge.

De nos temps, les meilleurs se font payer.  Il ne s’agit pas de faire appel à eux pour les remercier un ou deux mois plus tard. L’assimilation de nouvelles méthodes de travail exige de la patience et n’est nullement facile de la faire accepter. Aussi bien dirigeants que public  devraient comprendre que le monde ne s’est pas fait en un jour.

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