Atelier régional à Tunis du 2 au 5 décembre:l’économie circulaire pour faire face aux défis des changements climatiques
L’économie circulaire et les défis des changements climatiques auxquels fait face la région du Maghreb est la thématique d’un atelier régional, dont les travaux ont démarré, aujourd’hui, à Tunis et se poursuivront jusqu’au 5 décembre 2024, avec la participation d’une vingtaine de journalistes de Tunisie, Maroc et Algérie et d’experts et représentants de structures intervenantes. Organisé à l’initiative du Réseau des journalistes africains spécialisés en développement durable et en changement climatique « Afrique 21 », cet atelier s’attaque en particulier à la question de l’adaptation des économies régionales, des productions et de la société de consommation face aux effets du changement climatique, de la désertification et de l’aridification des terres. Les journalistes de divers médias seront initiés aux principes et concepts de l’économie circulaire, un vecteur de transition écologique et de réduction de la pression sur les ressources naturelles, surtout de la région du Maghreb, l’une des plus exposées au monde à la menace du dérèglement climatique.
En effet, le Maghreb n’est pas la seule région qui gagnerait à développer ce créneau d’économie circulaire, puisque la majorité du système économique dans le monde actuel est basé sur une utilisation linéaire excessive des matières premières. Ce modèle n’est plus soutenable à long terme face aux défis environnementaux et climatiques d’une planète aux ressources limitées, estiment les organisateurs de cet atelier. L’économie circulaire se présente ainsi, comme une alternative qui aidera à préserver les ressources et l’environnement et aussi la santé. Elle permettra également, le développement économique et industriel des territoires et la réduction des pertes et gaspillages, dans un contexte de plus en plus compliqué lié aux effets du changement climatique. A l’échelle africaine, l’Union africaine et la Conférence ministérielle africaine sur l’environnement ont reconnu la circularité comme un domaine d’intérêt pour les programmes de relance respectifs qu’elles ont lancés à la suite de la pandémie de Covid-19 (le plan de relance continental connu sous le nom de « stimulus vert »).
Plusieurs pays africains ont également intégré l’économie circulaire dans leurs contributions déterminées au niveau national (CDN) et certains, dont la Tunisie sont en train d’élaborer des plans d’action nationaux pour l’économie circulaire. Toutefois, le rythme de transition vers des modèles plus écologiques est très lent. Selon le dernier rapport « Circularity Gap report » ou « Rapport sur l’écart de circularité », qui met en lumière la nécessité de restructurer nos modèles économiques, en seulement 6 ans (de 2018 à 2023), l’humanité a utilisé plus d’un demi-trillion de tonnes de matériaux. « Cette quantité représente 28% de l’ensemble des matériaux consommés par l’humanité depuis le début du 20ème siècle ». Cette consommation excessive est principalement attribuable à quatre systèmes mondiaux : l’alimentation, l’environnement bâti, les biens manufacturés et la mobilité, selon le même rapport. Pour les organisateurs de cet atelier (Réseau Afrique 21, ministère de l’Environnement, l’Union européenne (Programme d’appui aux médias en Tunisie/PAMT), la GIZ (Projet d’appui à la gouvernance environnementale et climatique pour une transition écologique en Tunisie), le Forum National d’Adaptation au Changement Climatique (FNAC) et l’ambassade de Suisse à Tunis), initier les médias aux concepts de l’économie circulaire aiderait à vulgariser et à sensibiliser le public à la nécessité de rationaliser la consommation et de muter vers des pratiques plus écologiques. Il s’agit également d’attirer l’attention des politiques publiques et des initiatives privées sur cette alternative de circularité doublement bénéfique sur le plan économique et environnemental.
À l’ouverture de l’atelier, le Secrétaire Général de l’association Africa21, Julien Chambolle a déclaré, « notre programme qui compte aujourd’hui plus de 850 journalistes bénéficiaires dans 43 pays d’Afrique a pour objectifs d’aider les journalistes à développer une expertise de base sur les enjeux du développement durable, à leur donner accès à des sources d’informations primaires de haute qualité, à des experts internationaux, aux organisations acteurs de la mise en œuvre des ODD et en particulier les organisations internationales ». « Il s’agit aussi de leur offrir des opportunités comme par exemple l’organisation de délégations pour couvrir les grands événements internationaux comme c’était le cas l’an passé à la COP 28, et ce grâce au soutien de la Banque africaine de développement » En plus des interventions d’experts, des visites à des projets d’économie circulaire en Tunisie sont programmés dans le cadre de cette formation.
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