Amel Radhouani : les décisions du ministère de l'Éducation sont illégales
La membre du bureau exécutif de la Fédération de l’enseignement de base, Amel Radhouani a indiqué que l’instance administrative avait décidé de maintenir le blocage des notes et d’organiser une série de mouvements de protestation contre les décisions du ministère de l’Éducation. Elle a tenu le ministre de l’Éducation, Mohamed Ali Boughdiri, pour responsable de la situation.
Intervenant durant « La Matinale » de Wissal Kassrawi sur Shems Fm, Amel Radhouani a affirmé que la fin de l’année scolaire 2022-2023 avait eu lieu à la date du 30 juin 2023. Le taux de blocage en cette date avait atteint les 70%. Elle a assuré que les mesures prises par le ministère après cette date étaient illégales. La fédération a saisi le tribunal administratif. Elle a indiqué que la loi interdisait le gel des salaires. La plainte a été portée contre le ministère de l’Éducation.
« Ce qui a été décidé est un ensemble de mesures illégales… Nous avons confiance en la justice administrative… Nous avons porté plainte contre les mesures arbitraires visant nos collègues telles que le limogeage d’un groupe de directeurs d’école et le gel des salaires… Selon la loi, on ne peut pas retenir plus de 25% du salaire… Nous sommes face à des mesures visant les enseignants et leurs familles et cherchant à les affamer », a-t-elle ajouté.
Amel Radhouani a expliqué que les enseignants ont fait l’objet de pressions et de menaces. Certains d’entre eux se sont retrouvés dans l’obligation de communiquer les notes aux administrations des écoles. Elle a assuré qu’elle était compréhensive face à ce changement de position.
La syndicaliste a appelé l’intégralité des corps de métiers relevant du secteur de l’enseignement à participer activement aux manifestations et aux protestations qui se dérouleront sur tout le territoire tunisien. Une journée de colère sera aussi organisée. Ces mouvements de protestation ont pour but d’obliger le ministère à respecter le droit de la Fédération de l’enseignement de base de négocier.
Amel Radhouani a indiqué que le ministère de l’Éducation avait accepté de négocier au sujet d’une prime pédagogique avec la Fédération de l’enseignement secondaire, mais avait refusé de le faire avec la Fédération de l’enseignement de base. Celle-ci a demandé la régularisation de la situation des enseignants suppléants, l’application du P.V du 16 novembre, du 1e mars et la mise en place d’une prime pédagogique.
S.G
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