Ajbouni : le président, connu pour sa probité, est le seul capable de bloquer la loi électorale
Ajbouni : le prsident, connu pour sa probit, est le seul capable de bloquer la loi lectorale
L’ancien député Attayar, Hichem Ajbouni, a publié, vendredi 27 septembre 2024, un statut ironique à la suite à l’adoption de l’amendement de la loi électorale par les députés du Parlement dirigé par Brahim Bouderbala, dénonçant « une trahison des principes de démocratie et de la République ».
Hichem Ajbouni a commencé par une phrase forte : « Le déshonneur est plus long que la vie », soulignant ainsi que cette action aura des répercussions à long terme, bien au-delà des mandats des députés impliqués. Il a ironisé en disant que, comme prévu, le Parlement de Bouderbala a voté pour une loi qu’il qualifie de « loi de l’impudence et du manque de respect ».
Selon lui, ce vote trahit la position initiale du président de la République Kaïs Saïed, qui avait décrit cette mesure en 2019 comme un « assassinat de la démocratie et de la République ».
Hichem Ajbouni a poursuivi d’un ton sarcastique, suggérant que le seul espoir pour bloquer cette « loi de l’impudence » repose désormais sur « l’intègre, le pur et l’honnête », Kaïs Saïed lui-même, qui a la possibilité de ne pas ratifier cette loi, faisant allusion à l’image de probité que le président a toujours voulu projeter.
A travers son statut, Hichem Ajbouni critique à la fois le Parlement pour avoir adopté la loi, mais aussi Kaïs Saïed, en mettant l’accent sur le paradoxe de ses positions. Il souligne la déconnexion entre les discours politiques et les actions réelles dans un climat où les principes démocratiques semblent être mis à mal.
Il convient de rappeler que l’ancien président de la République, Feu Béji Caïd Essebsi avait été confronté à une situation similaire vers la fin de son mandat en 2019. En effet, les députés de l’ancien Parlement avaient adopté des amendements de la loi électorale visant à exclure des parties bien déterminées des élections. Or, Béji Caïd Essebsi, n’avait pas ratifié ces amendements. Ils n’ont pas, donc, été publiés dans le Jort et ils n’ont jamais vu le jour.
Le texte d’amendement a été soumis au vote lors d’une plénière extraodinaire. La proposition de loi déposée par une trentaine de députés a, en effet, été traitée en urgence et en priorité. Elle proposait d’éjecter le tribunal administratif du traitement des litiges électoraux et de le substituer par les tribunaux judiciaires.
Ce texte prévoit que les nouvelles dispositions soient appliquées à la présidentielle du 6 octobre dont la campagne a été entamée depuis une semaine.
Cette proposition est liée à la situation politique tendue du pays. Le tribunal administratif a donné gain de cause à trois candidats dont les dossiers ont été rejetés par l’Instance supérieure indépendante pour les élections : Mondher Zenaidi, Abdellatif El Mekki et Imed Daïmi. Néanmoins, l’instance a choisi de ne pas appliquer cette décision évoquant notamment un manque de clarté dans le jugement prononcé par la cour.
Très vite les candidats exclus et les experts juridiques ont évoqué l’inéluctable recours contre tout le processus électoral en cours, qui devait aussi être examiné par le même tribunal administratif qui a confirmé à plusieurs reprises ses décisions et infirmé les arguments de l’Isie, prévoyant ainsi une possible invalidation des résultats.
C’est dans ce cadre que l’ARP a examiné en urgence cette proposition disant craindre une probable impasse qui plongerait le pays dans l’inconnu.
S.H
lien sur site officiel