Absence prolongée du président de la République : les Tunisiens dénoncent le silence officiel
Absence prolonge du prsident de la Rpublique : les Tunisiens dnoncent le silence officiel
Le président de la République, Kaïs Saïed, d’habitude omniprésent sur la scène nationale est absent depuis onze jours. Une absence qui a alimenté les rumeurs, notamment sur des soucis de santé ayant obligé le président à se retirer. Cette situation a suscité inquiétude et indignation. Alors que ces rumeurs ont pris de l’ampleur durant ces deux derniers jours, aucune réponse officielle n’est venue donner des éclaircissements.
Le silence des autorités a provoqué la colère de plusieurs Tunisiens qui exigent des explications.
La militante Naziha Rejiba alias Om Zied s’est exprimée en ces termes : « Ne laissez pas les mercenaires vous effrayez de quelque chose qui est l’évidence même. Vous avez le droit de demander des nouvelles de Saïed… de connaître son état et qui tient les rênes du pouvoir, mais encore de vous interroger sur les dispositions de vacation et de succession. Ce n’est pas un péché. C’est l’un de vos droits les plus élémentaires en tant que citoyens dans un pays éreinté, guetté par les complots… ». Om Zied a ajouté qu’elle ne croira ni les informations des pages de propagande nahdhaouies ni celles du « peuple qui vent », mais seulement la page de la présidence.
L’activiste Adel Ltifi a évoqué les dispositions de la nouvelle constitution en cas de vacation : « Selon la constitution de Kaïs Saïed, en cas de vacance provisoire, c’est la cheffe du gouvernement qui assume les fonctions de la présidence (article 107). Dans le cas d’une vacance définitive, c’est au président de la Cour constitutionnelle qui en assume la charge (article 109). Nous n’avons pas de Cours constitutionnelle… Où est le président ? S’il est incapable d’exercer ses fonctions temporairement, ce qui est chose normale, qu’il applique sa constitution… Il n’y a rien de plus dangereux pour l’Etat que l’absence de légitimité… Donnez-nous une information sur notre situation… Où en sommes-nous ? Respectez ce peuple ! ».
Le blogueur Mehrez Belhassen s’est posé une série de questions : « A-t-on un chef du cabinet président qui viendrait nous rassurer ? Non ! A-t-on un porte-parole de la présidence ? Non ! Y a-t-il des conseillers qui nous communiqueraient une information officielle ? Non ! Une cheffe du gouvernement, valable, qui s’adresserait à nous ? Non ! Une Cour constitutionnelle qui donnerait des solutions ? On n’en a pas ! … ».
I.L
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