Abdelkebir : la réunion entre Trabelsi et Saïed résulte de l'échec de la rencontre du passage de Ras Jedir
Abdelkebir : la runion entre Trabelsi et Saed rsulte de l’chec de la rencontre du passage de Ras Jedir
Le président de l’Observatoire tunisien pour les droits de l’Homme, Mostafa Abdelkebir, a indiqué que les citoyens des régions libyennes impactés par la fermeture du passage frontalier de Ras Jedir ont exercé une pression afin de pousser vers l’accélération de la réouverture de ce dernier. La rencontre entre le ministre libyen de l’Intérieur, Imed Trabelsi, et le président de la République, Kaïs Saïed serait, d’après lui, la conséquence de l’échec des autres rencontres et réunions.
S’exprimant le 7 mai 2024 durant « Sbeh El Ward » de Hatem Ben Amara sur Jawhara Fm, Mostafa Abdelkebir a précisé que les frontières avaient été fermées seulement du côté libyen. Il a déploré l’absence de représentant des corps non-sécuritaires lors de la rencontre tuniso-libyenne tenue au niveau du passage à la date du 5 mai 2024. Il a conclu que celle-ci était purement sécuritaire et ceci en raison de la composition de la délégation tunisienne. Il a qualifié la rencontre d’échec et a considéré que la tenue d’une deuxième rencontre entre les ministres de l’Intérieur libyen, Imed Trabelsi et tunisien, Kamel Feki, en était la preuve.
« Du côté libyen, tous les hauts cadres sécuritaires, les responsables douaniers et le consul libyen à Sfax et son premier adjoint étaient tous présents… Malheureusement, il n’y a pas eu de représentant de l’un des corps non-sécuritaires tunisiens… La douane tunisienne, qui est un acteur majeur, aurait pu être présente… Je pense que la réunion était purement sécuritaire… Cette rencontre n’a, donc, pas pu trouver une solution et s’accorder sur la réouverture du passage… C’est pour cela que nous avons eu droit, rapidement, à une rencontre entre le ministre de l’Intérieur tunisien et son homologue libyen qui, à son tour, s’est soldée par une rencontre avec le président de la République », a-t-il ajouté.
Mostafa Abdelkebir a indiqué que les Libyens demandaient l’augmentation du nombre de portes d’accès au territoire tunisien. Il a, également, évoqué la question de l’amélioration du système d’enregistrement des véhicules. Mostafa Abdelkebir a affirmé que du côté libyen, on pense que la Tunisie ne fournit pas assez d’efforts. « Il y a, également, la question de la contrebande… Plusieurs sujets font l’objet d’interrogations… Nous avons constaté que la réouverture du passage frontalier a été décidée après la réunion avec le président de la République… Cela aura lieu dans deux ou trois jours », a-t-il dit.
Quant à la question migratoire, Mostafa Abdelkebir a indiqué que les mafias s’adonnant à la traite d’humains étaient liées à la contrebande. Il a expliqué que ces derniers choisissent la Tunisie puisqu’elle était le premier point de passage de migrants africains, l’année dernière, de migrants vers les côtes européennes. Il a considéré que la Libye et l’Algérie ont fait preuve de laxisme quant à la surveillance de leurs frontières avec la Tunisie. Il a appelé à mettre l’accent sur le rôle de la Tunisie à l’échelle régionale. Il a expliqué que la Tunisie acceptait, dorénavant, les migrants et les bloquait sur le territoire national.
S.G
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