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Abdelaziz Essid : le dossier monté contre Khayam Turki est vide !

 

L’avocat Abdelaziz Essid est revenu, mercredi 15 février 2023, sur l’affaire de son client Khayam Turki arrêté depuis samedi 11 février.

« J’ai pu, hier, et pour la première fois depuis son arrestation samedi, rencontrer Khayam Turki. Son moral est au plus haut, sa santé est bonne et il a été bien traité, malgré les difficiles conditions de garde à vue connues par tous », a-t-il indiqué au micro de Rafik Bouchnak dans l’émission Raf Mag sur Diwan FM.

Et d’ajouter : « Aussi, 32 avocats ont consulté, la veille, le dossier de l’affaire. En connaissant Khayam Turki, je m’attendais à ce que le dossier soit vide. Or, il s’est avéré plus que vide, à mon humble considération ! ».

 

Cependant, l’avocat a estimé : « Il y a des éléments objectifs qui ne peuvent nous diviser. En clair, pour une affaire de complot contre l’État, il y aurait au moins dans le dossier des rapports sur des réunions, l’enregistrement de discussions téléphoniques, un échange de messages, des ébauches de plans. Or dans ce dossier, cinq personnes sont arrêtées et qui ne se connaissent pas, qui ne se sont jamais rencontrés et qui ne se sont pas parler au téléphone ».

En réponse à une interrogation de l’animateur, il a spécifié que cette affaire implique sept personnes dont Kamel Letaïef, Khayam Turki, Abdelhamid Jlassi, un commerçant de produits alcoolisés de Sousse, un directeur d’école à Tataouine et un ancien diplomate. Selon lui, Lazhar Akremi n’est pas en lien avec l’affaire, il aurait été arrêté pour ses propos dans une déclaration radiophonique.

 

 

Me Essid a assuré que le seul élément de l’enquête qui impliquerait son client serait un rapport fait par deux agents des forces de l’ordre en février courant qui suivaient son client et qui auraient rapporté, sans preuve matérielle (enregistrements ou témoignages) une discussion entre Khayam Turki et Lazhar Akremi sur l’aide d’une puissance étrangère, en augmentant les prix et en créant des pénuries de produits de base pour enflammer la rue. Et de s’interroger comment les deux agents auraient pu entendre la discussion entre les deux hommes, rappelant que les pénuries ont commencé depuis 2021, or cette discussion aurait eu lieu le 8 février courant et donc ne peut être derrière l’inflation et les pénuries.

« Les 32 avocats qui ont consulté le dossier et il ne contient aucune preuve », a-t-il martelé en affirmant que même les saisies opérées sont ridicules comme la saisie de 150 cartes visite d’étrangers ou un rapport sur la situation socio-économique du pays alors que son client fait partie d’un think tank Joussour.

Il a aussi évoqué une rencontre avec un responsable diplomatique de l’ambassade américaine, qui serait venu chez son client et qui y est resté une quinzaine de minutes (un ami, d’avant même sa nomination à l’ambassade connu à Londres) ainsi qu’une visite au siège d’Ennahdha.

S’agissant de l’interrogatoire, Me Essid a précisé que les questions lui ont été posées sans la présence de son avocat et qu’il a donc refusé d’y répondre.

 

Commentant les liens entre les personnes arrêtées dans le cadre de cette affaire, Abdelaziz Essid a affirmé : « Je peux vous assurer que ces personnes ne se connaissent pas personnellement ! ». Il a aussi souligné que Khayam Turki n’est pas poursuivi pour une tentative d’assassinat contre le président de la République, pour terrorisme, ou pour détention d’armes.

Et de soutenir « Mon client travaille en public et la justice le blanchira ! ».

 

I.N


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