4e édition du festival international «Red Sea» – «Lumière, le cinéma» de Thierry Fremaux : Une ode aux inventeurs du cinématographe
De notre envoyée spéciale à Jeddah Neila Gharbi
Un film fait avec beaucoup de passion pour le cinéma, une leçon d’humilité et de reconnaissance à ceux qui ont révolutionné le monde par leur invention.
Thierry Fremaux, délégué général du festival de Cannes et directeur de l’Institut Lumière à Lyon et grand cinéphile, a présenté, en première mondiale à la 4e édition du Rsiff, son nouveau film documentaire «Lumière, le cinéma», qui consiste en une centaine de vues de 50 secondes restaurées à l’occasion des 130 ans de la naissance du cinématographe.
Un film fait avec beaucoup de passion pour le cinéma et surtout l’histoire de la naissance du 7e art. Première vue «La sortie d’usine». Les frères Lumière ont placé la caméra face au hangar d’où sortaient les ouvrières et ouvriers de l’usine Lumière. Ce sont les premières vues du cinéma. Il existe trois versions de ces images animées que le film de Fremaux nous fait découvrir.
«Lumière, le cinéma», divisé en plusieurs chapitres, est commenté par le réalisateur lui-même. La musique, signée Gabriel Fauré, illustre l’œuvre qui fait repasser toute l’histoire des frères Lumière, jalonnée d’invention, de recherche et de tournage. Lors des premiers tâtonnements, Antoine, le père d’Auguste et Louis Lumière, qui se trouvait à Paris dit à ses interlocuteurs : «Je rentre à Lyon, mes fils trouveront»… Et ils ont trouvé ! Le dépôt du brevet du cinématographe sera déposé en février 1895. Le cinématographe un mot magique qui veut dire écrire le mouvement et les Lumière vont se mettre à tourner avec la manivelle d’où le mot tournage. Le catalogue comprend 15 mille vues dont on a pu voir les plus connues dont le goûter de bébé, l’arroseur arrosé, l’entrée du train à la Ciotat, l’embarquement pour la promenade, et puis des vues tournées par les opérateurs de Lumière : l’alerte, l’armée mexicaine, la Lombardie italienne, le Japon, Saigon, Alger ces terres lointaines qui sont devenues accessibles grâce au cinéma. Un moyen de se connaître ou mieux «une promesse du monde», selon Blaise Cendars. Le cinéma montre la vie sur terre.
Des images impressionnantes qui donnent à voir «la vérité par la beauté et la beauté par la vérité», commente Fremaux. Le cinéma invente l’innocence et la candeur et la mort cessera d’être absolue en revenant aux sources de la création. Les frères Lumière ont inventé le cinéma et ont pratiquement tout dit et montré. A-t-on fait mieux? A la fin de cette aventure, le générique défile, mais ce n’est pas fini. Francis Ford Coppola prend la place des frères Lumière, place sa caméra face à l’usine devenue de nos jours un institut de cinéma et tourne en 2019 une sortie d’étudiants à l’instar de la sortie d’usine des Lumière. La dernière image est celle du cinéaste français disparu, Bertrand Tavernier, à qui Fremaux dédie le film. «Lumière, le cinéma» est une leçon d’humilité et de reconnaissance à ceux qui ont révolutionné le monde par leur invention et changé notre regard et nous ont donné du rêve.
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