Sport

Un CA détaché face à la JSO : La vanité sanctionnée…

L’équipe de Bettoni cale encore une fois et perd des points. Trop de précipitation et une monopolisation stérile et caricaturale du ballon.

La Presse— Avec ces deux nouveaux points lâchés à domicile, si l’on postule qu’évoluer au stade Chedly Zouiten n’a rien d’un périple en terrain hostile, le Club Africain n’avance décidément plus au classement. Tenu en échec par une vaillante JSO, ce CA-là a été inopérant la plupart du temps même s’il s’est montré dominateur sur l’ensemble du match. Le CA est encore en chantier, prétexterait David Bettoni, coach adepte de la rotation, de quelques choix de joueurs discutables et d’un manque flagrant de pragmatisme et d’ouverture d’esprit en cours de jeu. De prime abord, pêle-mêle et à sa charge, la titularisation de Didof qui revient de blessure, alors que Shili pouvait faire l’affaire d’entrée de jeu. L’absence de l’attaquant libyen, Fahd El Messmari, placé tout simplement hors liste. La passivité d’un entraîneur qui observe Ait Malek et Khadhraoui se marcher sur les pieds et l’entêtement à vouloir titulariser Srarfi qui accuse une baisse de régime depuis quelque temps. On y ajoute l’individualisme pour ne pas dire le nombrilisme de certains attaquants, alors que le football est un sport collectif , et nous voilà en présence d’un Onze qui balbutie à nouveau son football.

Emprise et imprécision

Dominateur certes mais surtout très maladroit, le CA a donc laissé échapper le match face à des Omraniens courageux et qui ont mis beaucoup de cœur à l’ouvrage. Comme un air de déjà-vu, le CA rate donc le coche, payant très cher ses passages à vide et ne tirant pas assez parti de ses temps forts pour s’imposer. Malgré une possession de balle assez nette, la flotte offensive a donc été très approximative face à une JSO miraculée sur son égalisation. Sur ce match aussi, le mérite de la JSO est de ne pas avoir craqué. D’ailleurs, durant une fin de rencontre tendue et incertaine, si les Clubistes ont poussé mais n’ont pas su faire l’autre moitié du chemin, la JSO a, quant à elle, résisté, fait front et tenu tête sans plier.

Sans courber l’échine et donc sans se soumettre. Mieux encore, la JSO a même tenté de prendre le contre-pied de la situation en faisant vivre au CA une ultime frayeur sur contre éclair. Globalement, ce match a de nouveau confirmé les difficultés clubistes à percer et passer au travers de blocs bas et de défense regroupées, laissant encore filer des points face à un adversaire supposé inférieur. Au final, si le CA a beau finir fort, tout en n’étant pas loin d’arracher le succès recherché, il est parti de trop loin, en tout cas trop tard, et le nul concédé n’est que la conséquence de son manque de maîtrise initial.

En football, il ne suffit pas qu’un adversaire subisse l’emprise de son vis-à-vis pour s’écrouler. Incapable de percer le coffre adverse, excepté l’action de l’ouverture du score, à la limite de la caricature de la possession stérile, l’équipe de David Bettoni affiche à nouveau ses limites récurrentes à domicile et une absence de lucidité offensive. A la réception d’EGS Gafsa, samedi prochain à Radès, il va falloir reprendre le dessus car tous les jokers ont été déjà grillés.

 

L’article Un CA détaché face à la JSO : La vanité sanctionnée… est apparu en premier sur La Presse de Tunisie.


lien sur site officiel

Source :

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page