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Trump rétablit un "travel ban" visant douze pays

À compter du 9 juin, les ressortissants de douze pays – dont l’Afghanistan, la Libye, l’Iran et la Somalie – se verront interdire l’entrée aux États-Unis. Une mesure annoncée par Donald Trump au nom de la lutte contre le « terrorisme étranger », et justifiée par une attaque survenue récemment dans le Colorado.

Le retour du « travel ban ». Le président américain Donald Trump a signé un nouveau décret interdisant l’entrée sur le territoire à des ressortissants de douze pays, invoquant des raisons de sécurité nationale. Cette décision, officialisée par la Maison Blanche le mercredi 4 juin, rappelle les politiques migratoires controversées de son premier mandat.
Douze pays concernés, sept sous restrictions

Cette nouvelle interdiction, qui prendra effet le 9 juin, concerne l’Afghanistan, la Birmanie, le Tchad, le Congo-Brazzaville, la Guinée équatoriale, l’Érythrée, Haïti, l’Iran, la Libye, la Somalie, le Soudan et le Yémen. Par ailleurs, sept autres pays – dont le Venezuela, le Burundi ou encore le Laos – feront l’objet de restrictions supplémentaires.

L’administration justifie cette liste par plusieurs facteurs : la faiblesse des structures administratives locales, le taux élevé de dépassement de visa, ou encore, dans le cas de l’Iran, le soutien présumé au terrorisme.
 

Exceptions sportives et motifs d’intérêt national

Des dérogations sont prévues pour certains titulaires de visas, ainsi que pour les voyages considérés comme servant les intérêts stratégiques des États-Unis. Les athlètes participant à la Coupe du monde de football 2026 ou aux Jeux olympiques de Los Angeles 2028 ne seront pas concernés par les restrictions.

Le Venezuela, visé par les nouvelles mesures, a mis en garde ses citoyens contre les risques liés à un voyage aux États-Unis.
Une mesure critiquée et jugée arbitraire

Le décret a suscité de vives réactions. Jamal Abdi, président du National Iranian American Council, a dénoncé une décision « inutile » et « cruelle », affirmant qu’elle « ne renforcera pas la sécurité » mais « fera souffrir des Américains innocents », notamment au sein de la communauté irano-américaine.

Fait notable : la liste n’inclut pas l’Égypte, pays d’origine de l’homme accusé de l’attaque de Boulder, utilisée comme justification par Donald Trump.
Une attaque pour motiver une politique

Dans une vidéo publiée sur X, Donald Trump a pointé l’attaque de Boulder comme une preuve du danger représenté par une immigration « non contrôlée ». Dimanche dernier, un homme de 45 ans a blessé douze personnes en lançant des engins incendiaires lors d’un rassemblement en soutien aux otages israéliens retenus à Gaza. Il aurait crié « Palestine libre » durant l’attaque.

L’agresseur présumé, de nationalité égyptienne, est en situation irrégulière aux États-Unis depuis l’expiration de son visa touristique. Il avait toutefois déposé une demande d’asile et obtenu un permis de travail. « Une politique pleine de bon sens », selon la Maison Blanche

Donald Trump a comparé son nouveau décret aux « restrictions efficaces » imposées lors de son premier mandat, qui selon lui ont permis d’éviter des attaques similaires à celles survenues en Europe.

« Nous ne voulons pas d’eux », a-t-il déclaré en référence aux ressortissants de certains pays. « Nous ne pouvons pas accueillir des personnes venues de pays que nous ne pouvons ni contrôler ni filtrer correctement. »

Abigail Jackson, porte-parole adjointe de la Maison Blanche, a défendu la mesure sur X : « Le président Trump tient sa promesse de protéger les Américains contre des agents étrangers dangereux. Ces restrictions ciblées s’appliquent aux pays qui ne coopèrent pas pleinement ou présentent des risques spécifiques. »

Avec AFP


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