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Trump compare les frappes en Iran à Hiroshima et Nagasaki et parle de paix

  

Le président américain Donald Trump a affirmé, mercredi 25 juin 2025, que les États-Unis entameraient des discussions avec l’Iran dès la semaine prochaine, laissant entendre qu’un accord sur le programme nucléaire iranien pourrait être envisagé, malgré les récentes frappes militaires américaines contre des sites sensibles en Iran.

« Nous allons parler la semaine prochaine avec l’Iran, nous allons signer un accord, je ne sais pas », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse à La Haye, en marge du sommet de l’Otan. Un changement de ton notable alors que l’administration américaine revendique la responsabilité d’un raid spectaculaire mené le week-end dernier contre trois installations nucléaires iraniennes, dans le cadre de l’escalade militaire entre Téhéran et Tel-Aviv.

 

Revenant sur ces frappes, Donald Trump a multiplié les comparaisons historiques pour justifier la puissance de l’opération. Il est allé jusqu’à les rapprocher des bombardements atomiques d’Hiroshima et de Nagasaki en 1945, qu’il a qualifiés de précédents efficaces pour mettre fin à une guerre. « Quelqu’un a dit que, d’une certaine manière, c’était tellement dévastateur, qu’on peut penser à Hiroshima, on peut penser à Nagasaki », a-t-il déclaré. Et d’ajouter : « Cela a mis fin à la guerre » entre l’Iran et Israël. Le président Trump répondait ainsi aux médias américains qui ont mis en doute l’étendue des dégâts causés par l’attaque contre les sites nucléaires.

Si la bombe utilisée – une GBU-57 de type anti-bunker – ne contenait pas de charge nucléaire, sa puissance a néanmoins été décrite par Trump comme « essentiellement la même chose », en termes d’impact stratégique. Un parallèle qui ne manquera pas d’alimenter les critiques, au moment où le bilan humain et matériel reste encore flou.

 

Dans un ton presque désinvolte, le président américain a également résumé la situation entre l’Iran et Israël en des termes « inattendus » : « Ils sont fatigués, épuisés », a-t-il déclaré à propos des deux pays, suggérant qu’après des semaines d’échanges de frappes et de tensions croissantes, les deux parties aspireraient désormais à une forme d’apaisement. « Ils se sont battus très, très durement et vraiment méchamment, et ils étaient tous les deux contents de rentrer chez eux et de s’en sortir », a-t-il ajouté.

Les déclarations du président américain traduisent une volonté affichée de passer rapidement à la phase suivante, malgré un recours à la force qui continue de susciter de vives réactions à l’échelle internationale. L’invocation d’Hiroshima et Nagasaki, en particulier, risque de raviver les critiques sur l’unilatéralisme américain et le mépris apparent du droit international.

 

Dans ce contexte, Donald Trump a également annoncé, en marge du sommet de l’Otan, que de « grands progrès » avaient été réalisés en vue d’un cessez-le-feu à Gaza, après plus de vingt mois de guerre. L’envoyé spécial américain Steve Witkoff aurait assuré au président que « Gaza était très proche » d’une solution, sans donner plus de détails.

Cela alors même que le territoire palestinien continue de subir des bombardements meurtriers. La Défense civile à Gaza a rapporté mercredi la mort d’au moins vingt personnes dans des frappes israéliennes, tandis que l’armée israélienne a annoncé la mort de sept de ses soldats à Khan Younès, dans ce qui est présenté comme l’un des incidents les plus meurtriers pour Israël depuis le début de la guerre.

Depuis le 7 octobre 2023 l’offensive israélienne a fait plus de 56.000 morts palestiniens majoritairement des civils. L’ONU accuse Israël d’utiliser la nourriture comme arme de guerre et dénonce les tirs réguliers sur les civils cherchant à se procurer de l’aide humanitaire.

Alors que les discussions sur un cessez-le-feu se poursuivent avec l’appui du Qatar et de l’Égypte, et que les États-Unis prétendent jouer les facilitateurs, les critiques s’intensifient sur une stratégie occidentale oscillant entre usage massif de la force et promesse de paix « imminente ». Une paix qui, pour les populations civiles prises entre les bombes et les discours diplomatiques, semble encore bien lointaine.

 

BN avec AFP


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