Théorie du complot : le séisme en Turquie, une 'uvre américaine '

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Depuis le séisme qui a eu lieu en Turquie le lundi 6 février 2023, des internautes en Tunisie et dans le monde arabe, ont fait circuler une vidéo qui montre une lumière étrange dans le ciel de la Turquie. Les internautes affirment que cette lumière est apparue dans le ciel quelques instants avant le tremblement de terre. D’après ces publications, cette lumière confirme qu’une manipulation s’est produite et a agi sur la météo. 

BN Check a enquêté sur l’authenticité de la vidéo, et grâce à la recherche par mots clés, il s’est avéré que la vidéo s’est bien déroulée en Turquie mais qu’il s’agit d’une ancienne vidéo qui remonte au mois de novembre 2022. Une caméra de surveillance a enregistré pendant le tremblement de terre, un faisceau de lumière dans le ciel quelques secondes après le début de la secousse. 

Le 23 novembre 2022, un tremblement de terre de magnitude 6,1 a frappé près de Düzce, en Turquie, à une profondeur de 10,6 km (6,6 mi). Il a laissé 2 917 bâtiments endommagés ou détruits et tué indirectement deux personnes.

La lumière bleue c’est quoi ?

Selon Friedemann Freund, professeur adjoint de physique à l’Université d’État de San Jose et chercheur principal au centre de recherches Ames de la NASA, cette lumière se produit par des charges électriques activées dans certains types de roches lors d’une activité sismique, « comme si vous allumiez une batterie dans la croûte terrestre ».

Comment se forment les lumières sismiques ? 

Il n’y a pas de résultats de recherche clairs à ce sujet à l’heure actuelle, et les scientifiques ont donné des suppositions :

1. Il y a de petits défauts dans les cristaux de roche ignée. Lors d’une activité sismique, ils sont écrasés et endommagés par de fortes contraintes, et les liaisons peroxygène sont rompues, ionisant ainsi les anions oxygène. Ces ions se déplacent vers le haut à travers les fissures rocheuses puis se diffusent dans l’atmosphère, ils ionisent l’air, formant un plasma incandescent.

2. La destruction locale du champ magnétique terrestre ou de l’ionosphère dans la région de stress tectonique, effet de lueur ; ou le stress tectonique produit un effet piézoélectrique, lorsque les roches contenant du quartz sont pressées d’une certaine manière, un champ électrique puissant sera généré, et lorsque cette tension sera libérée dans l’air, elle ionisera l’air et émettra une lumière vive Le principe de l’électro -optique, appelée triboluminescence.

Plusieurs utilisateurs sur Twitter et Facebook ont partagé durant ces derniers jours des publications sur ce qu’ils appellent une « théorie du complot » où ils croient que le tremblement de terre en Turquie et en Syrie a été créé par les États-Unis en utilisant la technologie américaine « HAARP ».

Depuis lundi dernier, le hashtag #HAARP est en vogue sur Twitter, recevant plus de 100.000 tweets. Mais il s’agit d’une théorie sans fondement, le séisme est une catastrophe naturelle provoquée par la rupture brutale des roches en profondeur en un point appelé foyer (à la verticale de l’épicentre) qui, le plus souvent, se situe dans les 60 premiers kilomètres de la couche externe de la Terre.

Qu’est-ce que HAARP ?

Il signifie « Programme de recherche aurorale active à haute fréquence ». L’initiative de recherche américaine HAARP est active depuis le début des années 1990. Bien que le projet ait un certain nombre d’objectifs, l’avancement des technologies de communication radio est considéré comme son objectif principal.

« HAARP est l’émetteur haute puissance et haute fréquence le plus performant au monde pour l’étude de l’ionosphère », indique un communiqué universitaire de l’Université d’Alaska.Ainsi l’HAARP est un émetteur radio situé à un endroit précis en Alaska et qu’il ne peut affecter qu’une petite partie de l’air au-dessus de lui. 

« L’exploitation de l’installation de recherche a été transférée de l’US Air Force à l’Université d’Alaska Fairbanks le 11 août 2015, permettant à HAARP de poursuivre l’exploration de la phénoménologie ionosphérique via un accord coopératif de recherche et développement sur l’utilisation des terres », poursuit-il.

R.A