Témoignage : le calvaire des Tunisiens pour extraire les cartes d'identité !

Les procédures administratives sont le cauchemar de tous les Tunisiens, à cause de la bureaucratie, les lenteurs et la quantité importante de documents à produire et à certifier. C’est le parcours du combattant ! Mais le pire, ce sont les demandes farfelues et illogiques de certaines administrations.

Khawla Zaazaa en a été victime, selon son témoignage dans un post Facebook publié lundi 14 août 2023. Voulant changer sa carte d’identité nationale (CIN), elle s’est heurtée à une demande le moins qu’on puisse dire « insolite ».

Alors qu’elle a présenté un dossier complet au poste de police, notamment les copies conformes de ses diplômes universitaires et de son attestation de travail ainsi qu’un extrait du registre national des entreprises de la société qui l’emploi, on a refusé don dossier.

Les causes de ce refus sont inattendues : On lui reprochait de ne pas travailler dans le domaine de ses études et on lui avait demandé de ramener un diplôme dans le domaine de son travail ou une attestation de travail dans son domaine d’étude… La jeune femme, notons-le, travaille depuis deux ans, est titulaire et l’entreprise accepte son diplôme. En effet, Khawla Zaazaa a un diplôme en droit et elle travaille dans une société de recouvrement.

Afin de résoudre cette problématique, la jeune femme a estimé qu’elle a deux choix : soit falsifier son diplôme pour qu’il soit conforme à son travail, soit falsifier son attestation de travail pour qu’elle corresponde à son diplôme.

Khawla Zaazaa a profité de sa mésaventure pour appeler la présidence de la République à réformer « ces drôles de procédures et de lois » qui poussent les gens à la falsification, avant de lancer la campagne de vérification des diplômes annoncée. Pour elle, il serait opportun de supprimer la spécification de la profession dans la CIN, qui n’a aucun intérêt et aucun sens.

Et de conclure : « Et après, on se demande pourquoi les jeunes quittent le pays ! ».

Soulignons que l’expérience de la jeune femme n’est pas unique et qu’il y a pleins de témoignages sur des mésaventures aussi surréalistes.

I.N