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Sana Ben Achour : si nous n'agissons pas en tant que professeurs, nous ne pourrons plus faire face à nos étudiants

Sana Ben Achour : si nous nagissons pas en tant que professeurs, nous ne pourrons plus faire face nos tudiants

Des professeurs de droit ont publié, le 8 juin 2023, une pétition appelant à la libération des détenus dans le cadre de l’affaire de complot contre la sûreté de l’État. Parmi les signataires de ce document, nous pouvons citer Hatem Mrad, Slim Laghmani, Kalthoum Mziou, Wahid Ferchichi, Sghaier Zakraoui, Hatem Kotrane et Sana Ben Achour. Cette dernière a affirmé que la pétition résultait d’un accord autour d’un ensemble de principes.

Intervenant durant « Émission Impossible » de Borhen Bssais sur IFM, Sana Ben Achour a indiqué qu’on ne pouvait pas séparer la loi de la vie politique. Le vivre-ensemble, selon elle, s’appuie sur le respect de plusieurs principes malgré les différences et les divergences entre les personnes. Les professeurs de droit ayant signé la pétition ont constaté, depuis un certain temps, des atteintes et des dépassements.

« Il y a des divergences entre les professeurs de droit au sujet de l’évaluation de l’annonce des mesures du 25 juillet 2021. Mais, nous avons constaté des atteintes répétées durant ce processus de correction de trajectoire… Moi, personnellement, j’ai constaté qu’il s’agissait d’une déviation des pensées constitutionnelles… Il ne résulte pas d’un manque de réflexion ou d’une ignorance des choses… Il y a ce qu’on appelle la conscience juridique… En tant que professeurs portant des principes de liberté d’égalité et de dignité humaine, nous considérons qu’en matière de droit pénal, les procédures protègent l’accusé. Nous ne pouvons pas garder le silence face à ces atteintes… Si nous n’agissons pas en tant que professeurs, nous ne pourrons plus faire face à nos étudiants et leur enseigner le droit », a-t-il dit.

Sana Ben Achour a assuré qu’il ne s’agissait pas d’un règlement de compte entre des professeurs de droit. Il s’agit d’une critique aux atteintes et non à la personne du président de la République, Kaïs Saïed. Il s’agit d’une prise de position en faveur d’un ensemble de principes. Elle a rappelé que les signataires étaient des professeurs de droit de différentes orientations. 

 

 

S.G


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