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Saïed : certaines réformes éducatives ont été imposées par l'étranger et il est temps de trouver une solution globale

Saed : certaines rformes ducatives ont t imposes par l’tranger et il est temps de trouver une solution globale

 

La présidence de la République a célébré, aujourd’hui 16 août 2024, la Journée nationale du savoir au palais de Carthage. S’exprimant durant cet événement, le chef de l’État, Kaïs Saïed a salué tous ceux ayant soutenu et aidé les lauréats. Il a, également, évoqué les défaillances du système éducatif et le manque de ressources de l’État.

« L’échec est rattaché, par quelques uns, à des raisons subjectives… Or, il y a des raisons objectives… Il y a les conditions sociales, les conditions de vie, la difficulté des transports et l’état de plusieurs établissements… Le maintien de cette situation signifie l’impossibilité de la réalisation de la justice que nous cherchons tous à instaurer en matière d’éducation et d’enseignement…

La responsabilité nationale implique l’égalité des chances et des conditions de réussite… On ne peut que saluer les efforts de l’État tunisien, après l’indépendance en matière d’éducation… Le tiers du budget y était consacré… Néanmoins, depuis les années 80 du dernier siècle, on a multiplié les changements sous prétexte de réformer… Certains ont même été imposés par l’étranger… Ainsi, il y a eu un recul au niveau des acquis au lieu de les soutenir et de les développer dans le cadre de choix patriotiques…

Croyant profondément en une réforme nationale globale, et dans le cadre de la guerre nationale de libération que nous menons, nous avons mentionné le Conseil supérieur de l’éducation et de l’enseignement dans la constitution… Nous œuvrons, actuellement, pour l’accélération de sa mise en place…

Parallèlement à cela, nous ne pouvons qu’être fiers de nos compétences tunisiennes dans tous les domaines en Tunisie et dans toutes les régions du monde… Lorsqu’on nous évoque la possibilité de nous octroyer un prêt auprès d’une institution financière internationale, la réponse est : est-ce que c’est vous qui nous prêtez ou nous qui vous prêtons ? Nos compétences et nos élites, dans tous les domaines, n’ont pas de prix, quelle que soit la devise… Il est temps de trouver des solutions définitives pour les enseignants, les professeurs suppléants et les doctorants leur rendant justice et en fonction de critères objectifs préservant leurs droits et ceux des jeunes… Nous n’accepterons pas les demi-mesures…

L’État n’est gouverné que par la loi, juste et équitable et non par les PV, les déclarations ou les pages des réseaux sociaux… L’État tunisien n’accepte aucune menace quelle que soit son origine… Les enseignants et les professeurs sont conscients de la noblesse de leur mission et sont au dessus de la prise des élèves en otage…

Il faut apprendre, mais faire preuve de prudence, durant ces dernières années de ce qui a été baptisé intelligence artificielle… Il faut la contrôler au lieu de la laisser nous contrôler… Son utilisation peut nuire aux pratiques démocratiques, encourager les arnaques et la colonisation et des pertes d’emplois… En cette journée, le savoir n’est pas ce qui a été imposé et appris, mais ce qui a apporté une valeur ajoutée, ce qui a libéré et ce qui a enrichi », a-t-il dit.

Durant le reste de la cérémonie, le président de la République a décoré un certain nombre de hauts cadres des corps éducatifs et enseignants. Il a, également, remis des prix présidentiels aux lauréats des concours nationaux. 

 

S.G


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