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Riadh Jaidane : la Tunisie ne peut se passer du système des compensations

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Le député et membre du bureau de l’assemblée des représentants du peuple (ARP) chargé des grandes réformes, Riadh Jaidane a insisté sur l’importance de se doter de la volonté de travailler et de provoquer le changement.

Invité le 23 mai 2023 à « La Matinale » de Malek Khaldi sur Shems FM, Riadh Jaidane a considéré que les réformes doivent émaner de la volonté tunisienne et non des diktats de l’étranger. Il a souligné l’importance d’entamer des réformes instaurant une égalité fiscale. Ceci encouragera l’investissement et permettra de créer de la richesse.

« Le parlement entamera une opération de réforme du système législatif… Malheureusement, nous n’abordons la question des réformes fiscales qu’à l’occasion des débats portant sur la loi de finances. Nous n’avons jamais eu de vision stratégique au sujet du système fiscal. Il s’agissait de petites retouches… La réforme fiscale doit être précédée d’échanges avec tous les acteurs concernés… On a tendance à penser que l’allégement de la charge fiscale s’oppose à l’égalité fiscale. Or, c’est le contraire ! », a-t-il dit.

Riadh Jaidane a affirmé que la réforme doit s’opérer à travers une vision durable et concernant les dix ou vingt prochaines années. Le système fiscal doit être diversifié. Il a indiqué que plusieurs projets de loi ont été préparés par le gouvernement de Najla Bouden. Il s’agit de textes touchant le secteur fiscal, le code de change ou encore l’indépendance de la Banque Centrale de Tunisie (BCT). Il a qualifié l’indépendance de la BCT d’échec.

Le député a expliqué que les élus auront un rôle important pour la période à venir. Il a indiqué que ces derniers n’étaient pas tous spécialisés en économie et qu’ils devaient suivre les conférences et les ateliers animés par des experts et portant sur ce sujet. Il a estimé que l’indépendance de la BCT a été adoptée à travers un modèle parachuté et sans prise de considération des particularités de la Tunisie.

Pour ce qui est du système des compensations, Riadh Jaidane a estimé qu’il n’y avait pas de ligne rouge et que celle-ci devait être revue afin de garantir une égalité sociale. Il a expliqué que la Tunisie ne pouvait pas se passer du système des compensations. Il a indiqué que la levée des compensations n’était pas possible. Il a indiqué que l’ARP jouera le rôle d’équilibrage des propositions émanant du gouvernement dans le cadre du projet de la loi de finances.

« Il ne s’agit pas d’une relation verticale mais horizontale. Il s’agit d’une relation qui doit être bâtie sur l’échange… Nous ne devons pas reprendre les pratiques d’avant en laissant le gouvernement élaborer un projet de loi de finances puis le soumettre au parlement… Des membres de la commission des finances doivent assister à l’élaboration du projet… Ainsi, nous pourrons travailler en connaissance de cause », a-t-il ajouté.

Riadh Jaidane a indiqué que des lobbies faisaient pression et parvenaient à inclure certaines dispositions au sein de lois de finances. Ces textes de lois ne font pas l’objet de débats et sont automatiquement adoptés. Il a assuré s’être exprimé contre cela dans le passé. Ceci lui a porté atteinte, selon lui. Il a indiqué que l’ARP pouvait désigner des élus membres du bureau pour suivre l’élaboration de la loi de finances.

« Je considère qu’il n’y a pas de différence entre un élu indépendant et un autre appartenant à un bloc parlementaire… Le rôle est le même… Nous étions seulement trois élus indépendants… Il y avait une représentation proportionnelle… Politiquement, les élus ne joueront peut-être pas leur rôle… Néanmoins, la constitution leur garantit leur rôle de contrôle… Tous mes collègues ont une volonté de jouer leur rôle plus fort que celle des assemblées précédentes… Ils exercent déjà leur rôle de contrôle… Ils ont déjà contacté des ministres ! », s’est-il exclamé.

Riadh Jaidane a estimé que le gouvernement de Najla Bouden a été chargé de diriger le pays durant une période sensible. Il a évoqué des défaillances au niveau de certains sujets et la lenteur dans la prise de certaines décisions. Ceci a poussé le chef de l’État à se saisir lui-même des dossiers. Il a considéré que le rendement des membres du gouvernement doit être conforme aux attentes du peuple tunisien. Selon lui, le parlement doit contrôler l’activité gouvernementale voir pousser vers un remaniement.

Interrogé sur le dialogue national, Riadh Jaidane a estimé que ceci devait avoir lieu pour un but bien précis et selon un cadre et des normes. Il a rappelé que l’initiative de l’UGTT, de l’Onat, de la LTDH et du FTDES avait été annoncée avant la mise en place de l’ARP. Il a expliqué que les représentants du peuple devaient, théoriquement, être invités à y participer. Il a affirmé qu’il était prêt à discuter et à dialoguer.

S.G

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