Rabhi : les décisions du ministère de l'Agriculture étaient inévitables
L’ancien secrétaire d’État auprès du ministère de l’Agriculture chargé des ressources hydrauliques, Abdallah Rabhi a estimé que les mesures décidées par le département dont il faisait partie étaient inévitables.
Intervenant durant l’émission « Ahla Sbeh » de Amine Gara sur Mosaïque FM, Abdallah Rabhi a indiqué que le stock tunisien en eau était égal à 722 millions de m3. Il a indiqué que ce stock était égal, en 2022, à plus d’un milliard de m3 d’eau dans les barrages.
« Le taux de remplissage des barrages est égal à 31,1%. Ceci signifie une diminution, par rapport à l’année dernière, de près de 400 millions de m3 et de 552 millions de m3 par rapport à la moyenne annuelle… Ceci résulte d’une sécheresse accrue et d’années maigres en pluies… Nous n’avons jamais atteint des taux de remplissage aussi faibles… Le barrage de Sidi Salem est rempli à seulement 16,7%… Il s’agit du barrage le plus important dans le système relié à Mejderda », a-t-il ajouté.
Abdallah Rabhi a indiqué que les premiers gouvernorats touchés étaient ceux dépendants des pluies. Le reste, tel que ceux du sud, avait recours aux puits profonds. Il a indiqué que la Tunisie transférait les eaux stockées dans les barrages du nord du pays vers les autres régions. Près de 8.000 m3 sont transférés, selon lui, de façon quotidienne.
« Le dérèglement climatique est l’une des principales causes de cette sécheresse. En 1969, nous avons enregistré des pluies englobant 90 milliards de m3 d’eau. En 1993, qui est similaire à 2023, nous avons enregistré 11 milliards de m3 d’eau… La situation est exceptionnelle… Enregistrer des précipitations sera, dans le futur, un fait exceptionnel… Nous devons collecter ces eaux », a-t-il poursuivi.
Abdallah Rabhi a estimé que tout le monde contribuait, à sa façon, à la perte de ressources hydrauliques. Il a estimé qu’il était temps d’installer des citernes dans les maisons et des tuyaux d’arrosage poreux. Il a expliqué qu’il était facile d’installer des stations de dessalement, mais qu’il fallait mobiliser des ressources. Il a souligné l’importance de rationner l’utilisation de l’eau.
S.G
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