Rabeh Kraifi : les anciens ministres étaient paresseux !

Le professeur de droit constitutionnel Rabeh Kraifi est intervenu aujourd’hui 10 septembre 2024 à Jawhara FM. M. Kraifi a salué le mouvement des gouverneurs effectué par le président de la République dimanche 8 septembre.

L’invité de Hatem Ben Amara a considéré que ce changement est un complément du remaniement ministériel effectué le 25 août 2024, qualifiant les gouverneurs comme « les jambes » du gouvernement.

Rabeh Kraifi a déclaré que contrairement à l’opinion publique, il n’est pas optimiste concernant la nomination de gouverneurs issus de l’administration, et que l’évaluation de ces derniers ne doit pas dépasser les trois mois. Cette évaluation doit porter sur les missions accomplies surtout qu’ils disposent de plusieurs prérogatives accordées par la loi ainsi que plusieurs possibilités d’action.

Le professeur de droit a affirmé que la majorité des anciens gouverneurs ignorait la loi et les prérogatives qu’elle leur accorde.

M. Kraifi a évoqué l’importance des directeurs généraux qui sont le maillon invisible pour le citoyen ainsi que l’outil de liaison entre les ministres et les gouverneurs rappelant que les directeurs généraux ont gêné le travail des gouverneurs auparavant.

Dans le but d’assumer pleinement leur mission, Rabeh Kraifi a déclaré qu’une chaine de commandement doit fonctionner en harmonie. Cette chaine est composée du ministre, le gouverneur, les directeurs généraux et les directeurs régionaux.

M. Kraifi, en réponse à la question du timing de ces changements, a évoqué l’importance de la distinction entre le processus électoral et le processus administratif. Il a déploré également la paresse chez les anciens ministres ainsi que l’ignorance de leurs missions.

L’invité de Jawhara FM a déclaré que le ministre doit réunir plusieurs qualités qui sont la bravoure et l’assimilation, ainsi que l’exécution de la politique du président de la République.

M. Kraifi a considéré que les remaniements effectués récemment sont une confirmation de l’échec du gouvernement Hachani.

H.K