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Quand Ahmed Rejeb attirait l'attention sur la vaccination contre la rage, il a été jeté en prison !

Quand Ahmed Rejeb attirait lattention sur la vaccination contre la rage, il a t jet en prison !

 

Jeudi 15 février 2024, au micro de Jihen Miled sur Mosaïque FM, le doyen des médecins vétérinaires Ahmed Rejeb mettait en garde contre en garde contre les répercussions de la prolifération de la rage et autres maladies animales, notant que cela relève de la sécurité nationale. Bien en colère, et parlant au nom de tous les vétérinaires tunisiens, M. Rejeb demandait une révision des tarifs de vaccination. Il a expliqué que les vétérinaires touchaient 450 millimes par vaccination, ce qui ne couvre pas leurs charges notamment quand il s’agit de déplacement dans les zones rurales car cela nécessite un véhicule adapté et une assistance.

Lundi 19 février 2024, Ahmed Rejeb est arrêté et placé en garde à vue, suite à une plainte déposée par le ministère de l’Agriculture.  Dans un communiqué publié le même jour, le Conseil national de l’ordre des médecins vétérinaires de Tunisie a exprimé son étonnement et a dénoncé cette décision. « Il s’agit d’un fait sans précédent en Tunisie. L’arrestation du président de l’ordre en raison d’un article de presse dans lequel il a abordé, en sa qualité de président de l’Ordre des médecins Vétérinaires de Tunisie, la question des maladies touchant les animaux et les subterfuges du ministère au sujet de la révision des frais du mandat sanitaire », dénonce l’Ordre.

Le pouvoir a cherché à faire taire le doyen des vétérinaires, ainsi que les médias qui l’ont relayé, mais a provoqué une grosse polémique qui a conduit à la libération de M. Rejeb.  Le mal est déjà fait cependant et le message intimidant est passé comme une lettre à la poste. Plus personne n’a parlé de vaccination et de rage jusqu’à ce mois d’août, ni les vétérinaires, ni les médias.

Vendredi 16 août 2024, la coordinatrice du programme national de la lutte contre la rage, Kaouther Harabech, intervient au micro de Jawhara FM pour tirer la sonnette d’alarme. D’après elle, il y a eu neuf cas de décès dus à la rage. « Le pays n’a pas atteint ce nombre de cas de rage depuis des années et que la sonnette d’alarme a été tirée depuis 2021. Selon les chiffres qu’elle a fournis, il y a eu cinq cas en 2021 et en 2022, six cas en 2023 et neuf cas pour 2024 à ce jour ».

 

Morale de l’histoire, voilà ce qui arrive quand on malmène les experts et les médias, au lieu de les écouter. Voilà ce qui arrive quand on pense que la solution de la force, de l’intimidation et de l’incarcération est la solution pour tout. Voilà ce qui arrive quand on pense que l’étouffement des voix peut résoudre les problèmes. On a un record de neuf cas de décès et ce sont neuf décès de trop. Des décès à mettre sur le bilan, déjà très « pompeux », du décret 54 liberticide et de l’entêtement et la bêtise d’un pouvoir.

 

R.B.H.

 


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