Présidentielle : l'essentiel du programme économique de Ayachi Zammel
Le membre de l’équipe de campagne du candidat à la présidentielle emprisonné Ayachi Zammel, Fakhreddine Belgaied a indiqué que ce dernier avait une vision et des objectifs permettant de réaliser une croissance à hauteur de 4,5% et de mettre fin aux emprunts dédiés aux salaires et à la consommation.
Invité mardi 24 septembre 2024 à « Midi Show » de Amina Ben Doua sur Mosaïque Fm, Fakhreddine Belgaied a affirmé que le programme de Ayachi Zammel prévoit un investissement ayant pour but de soutenir les secteurs de la technologie, du tourisme, de l’énergie et de l’agriculture dans le but d’exporter et d’accroître les réserves en devises. Selon lui, la maîtrise de la dette extérieure est possible à travers l’appui au tourisme et aux exportations.
Fakhreddine Belgaied a indiqué que la Tunisie était victime des mauvais choix, tout en expliquant que Ayachi Zammel reflétait le succès et que ce dernier cherchait à partager son expérience et à permettre à tous de réussir. Il a, également, affirmé que Ayachi Zammel n’avait pas de problème à coopérer avec le Fonds Monétaire International ou la Banque Mondiale. Il a assuré que la Tunisie continuait à travailler avec la Banque Mondiale et que des négociations avaient toujours lieu entre les deux parties.
« En Tunisie, on considère qu’une personne pauvre est celle ne dépensant pas plus de cinq dinars par jour soit 150 dinars par mois… Or, celui qui perçoit un salaire inférieur à 600 et à 500 dinars l’est aussi… En prenant en considération ceci, on se retrouvera avec un taux de pauvreté de 40%, 35% ou 30%… L’Etat ne peut qu’avoir un rôle social… Ces personnes sont les victimes d’un système de rente », a-t-il dit.
Fakhreddine Belgaied a indiqué que le programme de Ayachi Zammel ambitionnait de passer d’un déficit énergétique de 60% à 10% en l’espace de cinq ans. Ceci est possible à travers le passage aux énergies renouvelables et en atteignant une production de 4 gigawatts à travers ces solutions d’ici 2029.
Il est à noter que le dépense en compensation d’énergie représente près de 70% de l’enveloppe dédiée aux compensations. Pour ce qui est de la compensation des produits de base, elle doit être orientée vers les personnes qui en ont vraiment besoin. Ainsi, le candidat à la présidentielle propose la création d’une base de données numériques et l’octroi d’une carte de paiement permettant d’acquérir les produits compensés directement par les personnes concernées.
« L’Etat cherche à lever les compensations des hydrocarbures, mais ne le dit pas… On applique une autorégulation… La grande partie des dépenses énergétiques est liée à la production d’électricité… On peut opter pour le photovoltaïque… accélérer l’exploration des puits de pétrole… et aller vers l’hydrogène vert… Des entreprises pétrolières renommées ont quitté la Tunisie en raison du discours populiste et de l’instabilité du pays… En stimulant l’économie et en encourageant l’investissement, on augmente les revenus des entreprises et donc les revenus fiscaux de l’Etat provenant de l’impôt sur le revenu », a-t-il ajouté.
Fakhreddine Belgaied a considéré que l’instabilité des politiques fiscales en Tunisie n’encourageait pas les investisseurs qu’ils soient nationaux ou étrangers. Il a expliqué que l’Etat devait élargir l’assiette fiscale au lieu d’augmenter les taux d’imposition afin d’alléger la situation des salariés. Selon lui, la numérisation des services est la seule issue à la contrebande et au marché parallèle. Il a évoqué la possibilité de mettre en place une application permettant de faire le suivi des dépenses et l’octroi de factures ou de tickets de caisse. Ceci garantit une traçabilité des transactions et plus de transparence à l’échelle économique.
De ce fait, le membre de l’équipe de campagne de Ayachi Zammel a affirmé que le programme électoral de ce dernier prévoit la mise en place d’une justice fiscale afin de réinstaurer la relation de confiance entre le citoyen et l’Etat. Ceci inclut une amélioration de la qualité et de l’accès aux services publics. M. Belgaied a considéré que les conditions de vie poussaient certains à quitter le pays, voire à tenter une traversée irrégulière de la Méditerranée.
D’autre part, Fakhreddine Belgaied a critiqué la situation au niveau du secteur bancaire. Il a déploré une absence de concurrence et une sorte d’arrangement faisant en sorte que les institutions bancaires proposent toutes le même service. Il a expliqué que le programme du candidat à la présidentielle Ayachi Zammel était axé sur la transparence et sur la numérisation des services afin de stimuler l’économie dans son ensemble. Il a, également, assuré que la reconversion professionnelle et la formation continue s’inscrivait au cœur de ce même programme afin de lutter contre le chômage. Il a évoqué la question des vendeurs ambulants affirmant que Ayachi Zammel ambitionnait de patenter chacun d’entre eux et de leur offrir un accès à l’électricité afin qu’il soit en règle tel qu’aux alentours du Louvre à Paris ou du Champ-de-Mars.
S.G
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