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Présidentielle : Daïmi saisit le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'Homme

Prsidentielle : Dami saisit le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme

 

Imed Daïmi, dont la candidature à la présidentielle a été rejetée par l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie) malgré l’obtention de gain de cause auprès du tribunal administratif, a annoncé qu’il portait plainte auprès des Nations unies.

Dans un communiqué du 19 septembre 2024, Imed Daïmi a affirmé avoir déposé, mercredi 18 septembre 2024, plainte auprès du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme en raison des dangereuses atteintes à ses droits dans le cadre du processus lié à la présidentielle du 6 octobre 2024. Il a considéré que les membres de l’Isie étaient sous l’influence directe du président et candidat, Kaïs Saïed. Le candidat a considéré que le refus d’accepter son dossier constituait une entrave au bon déroulement du processus démocratique en Tunisie et remettait en doute la légitimité de cette élection.

Imed Daïmi a assuré que la plainte comportait les preuves démontrant les atteintes à la constitution, à la loi et aux traités internationaux. Le dossier inclut sa réhabilitation par le tribunal administratif devant conduire à sa réintégration à la liste des candidats à la présidentielle. Il a considéré que le refus d’appliquer cette décision par l’Isie était infondé reflétant une atteinte aux droits nationaux protégés par la constitution, mais aussi des droits protégés en vertu du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, de la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples et plusieurs autres textes.

Le communiqué a précisé que la plainte a été adressée aux personnes suivantes :

– Le Rapporteur spécial chargé du droit de participer à la vie politique

– Le Rapporteur spécial sur la liberté d’opinion et d’expression

– Le Rapporteur spécial sur les droits à la liberté de réunion pacifique et d’association

– Le Rapporteur spécial sur l’indépendance des juges et des avocats

– Le Rapporteur spécial sur les défenseurs des droits de l’Homme

– Le Groupe de travail sur la détention arbitraire

Le communiqué a précisé que cette plainte était une première étape suivie de plusieurs autres visant à tenir les membres de l’Isie pour responsables de leurs actions et des atteintes commises à l’encontre de Imed Daïmi. Les rapporteurs spéciaux seront appelés à intervenir d’urgence afin d’enquêter sur la situation et d’étudier les conséquences des agissements des membres de l’Isie sur le processus démocratique, la stabilité, le respect du droit et la légitimité du président élu par le vote. Ils seront, également, appelés afin de contraindre les autorités tunisiennes à appliquer les décisions des tribunaux et le respect des droits humains.

 

Pour rappel, les candidatures de Mondher Zenaidi, Abdellatif Mekki et Imed Daïmi ont été initialement rejetées par l’Isie. Par la suite, ils ont obtenu gain de cause auprès du tribunal administratif. Néanmoins, l’Isie a jugé ces décisions floues et manquant de clarté.

 

S.G 

 


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