Culture

«Pauvre Liza» de Mark Rozovsky – Russie : Une comédie douce amère

Le metteur en scène nous invite à réfléchir sur la condition humaine, l’importance d’accepter la douleur et la déception comme parties intégrantes de la vie, tout en interrogeant l’impact des réalités géopolitiques et sociales sur les trajectoires individuelles.

Mercredi 27 novembre, le Théâtre municipal de Tunis a accueilli l’une des productions les plus attendues des Journées théâtrales de Carthage – Théâtre du monde : «Pauvre Liza», une adaptation de la célèbre nouvelle de Nikolaï Karamzine, mise en scène par le talentueux Mark Rozovsky. Ce classique de la littérature russe a été revisité sous la forme d’une comédie musicale innovante, captivant un public nombreux, curieux de découvrir la richesse et la profondeur du théâtre russe.

«Pauvre Liza» raconte l’histoire d’un amour contrarié entre Liza, une jeune paysanne naïve et romantique, et Erast, un noble désœuvré, déchiré entre son passé et ses ambitions futures. Liza, éprise de son amour, est trahie par son bien-aimé qui, lassé de la routine, choisit une riche héritière comme nouvelle compagne, laissant derrière lui une femme désespérée. La pièce explore avec finesse les thèmes classiques de l’amour inachevé, de la trahison et de la souffrance, tout en mettant en lumière la complexité des relations humaines et la manière dont elles sont influencées par le contexte social et économique. Cependant, «Pauvre Liza» dépasse les simples contours de la tragédie amoureuse. La mise en scène de Rozovsky nous invite à réfléchir sur la condition humaine, l’importance d’accepter la douleur et la déception comme parties intégrantes de la vie, tout en interrogeant l’impact des réalités géopolitiques et sociales sur les trajectoires individuelles. La pièce s’imprègne ainsi de la profondeur de l’âme russe et de ses contradictions, offrant au spectateur une réflexion à la fois intime et universelle.

Dans cette adaptation, Mark Rozovsky a opté pour une formule originale : une comédie musicale alliant chant et diction. Le récit est porté par l’auteur lui-même, qui, accompagné d’une pianiste en direct, dialogue avec les personnages et le public, offrant un mélange subtil entre narration, jeu théâtral et musique. Ce choix artistique permet de renforcer l’intensité émotionnelle de la pièce, tout en rendant hommage à l’héritage musical et folklorique russe. Malgré le caractère tragique de l’histoire, la tonalité générale de la pièce reste étonnamment joyeuse et optimiste. La comédie musicale réussit à transmettre avec subtilité un message de résilience et de beauté face aux malheurs qui jalonnent l’existence. A travers la souffrance de ses personnages, «Pauvre Liza» nous rappelle que la beauté de la vie réside parfois dans sa fragilité, et que les déceptions amoureuses, bien que douloureuses, sont une part inextricable de l’expérience humaine.

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