Olfa Hamdi : la lutte contre la corruption doit inclure aussi l’UGTT

L’ancienne PDG de Tunisair et fondatrice du parti « La Troisième République », Olfa Hamdi, a affirmé que son expérience en gestion de projets et en économie lui avait permis de prévoir que le gouvernement Bouden allait échouer et ne pourra pas réaliser les attentes du peuple.
Durant une conférence de presse tenue le 24 février 2022 à l’occasion de l’annonce de la création de son parti, Olfa Hamdi a affirmé qu’elle avait fait l’objet de menaces de la part de l’ancien ministre des Finances lorsqu’elle était à la tête de Tunisair. Elle a considéré avoir été mise à la porte alors qu’elle commençait à avoir des résultats positifs. Elle a dit avoir été limogée pour avoir refusé de transférer une certaine somme d’argent de la caisse de Tunisair pour alimenter les comptes de l’UGTT.
« Notre projet est essentiellement politique… L’Etat ne donne pas d’importance à ses artistes et aux sportifs. Ils ne trouvent pas de quoi vivre… Nous priorisons les débats politiques alors que le peuple est enseveli par les déchets… Notre pays est riche. Nous devons devenir une puissance agricole capable de s’imposer sur les marchés internationaux. Nous devons entamer une révolution agricole… Nous voulons faire en sorte que le passeport tunisien soit classée parmi le top cinquante du monde », a-t-elle ajouté.
Se moquant de la présidente du Parti Destourien Libre, Abir Moussi, Olfa Hamdi a critiqué l’usage du terme révolution des lumières et d’illumination. « Vous n’êtes pas des ignorants ! C’est au peuple d’apprendre aux politiciens et non l’inverse ! », a-t-elle critiqué.
Par la suite, Olfa Hamdi a appelé à l’enterrement de l’ancien président Zine El Abidin Ben Ali sur le territoire tunisien. « Ben Ali n’a pas été enterré en Tunisie ! Il s’agit d’une honte ! Ben Ali est un leader ! Il a commis quelques erreurs, mais il a, également, été à l’origine de plusieurs réalisations », a-t-elle ajouté.
La présidente du parti « La Troisième République » a considéré que les dirigeants de l’UGTT avaient trahi le peuple et la centrale syndicale. Elle a estimé que leur influence s’était considérablement accentuée. « Il s’agit d’une organisation syndicale et non-pas d’un parti politique… On ne doit pas user de masques et de prétextes pour faire de la politique… Nous allons faire de la politique autrement… Nous ne devons plus accepter l’absence de lignes rouges… La sécurité des citoyens et leur niveau de vie sont une ligne rouge ! Leur éducation est une ligne rouge ! L’éducation de nos enfants passe avant tout ! Le principe de lutte contre la corruption doit s’appliquer à tous, y compris l’UGTT ! », s’est-elle exclamée.
Olfa Hamdi a estimé que la solution à la crise économique était le doublement des salaires. « Ceci permettra à chaque individu de s’épanouir, d’acheter une voiture ou une maison et de partir en vacances… Nous devons injecter de la devise sur le marché tunisien, mais sans contracter des prêts auprès du Fonds monétaire international… Nous devons investir dans notre économie… Nous devons avoir 18 millions de visiteurs en Tunisie par an… Nous avons un programme permettant de faire de Kairouan un centre religieux attirant quatre millions de touristes par an », a-t-elle expliqué.
Par ailleurs, Olfa Hamdi a rappelé que « La Troisième République » était un parti centriste, qu’il avait obtenu son visa à la date du 2 février 2022 et qu’il aura pour logo un olivier vert. D’après une source proche du parti, le bureau constitutif se compose de :
- Olfa Hamdi
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Salaheddine Ketari
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Henda Souli
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Ali Ben Jeddy
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Taoufik Jemli
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Mohamed Sahbi Brahem
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Mohamed Zaghdan
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Asma Abou El Hana
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Malika Doghri
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Mourad Nabi
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Mohamed Ben Smida
S.G
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