National

Nouveau Parlement : Entre attentes, défis et opposition politique

[ad_1]

 

La mise en place de ce Parlement intervient dans un contexte très délicat. D’ailleurs, pour les observateurs de la scène nationale, il doit fixer ses priorités pour pouvoir remplir ses différentes missions.

Composante essentielle du pouvoir politique, le Parlement reprend du service au cœur d’une crise inédite qui frappe le pays. En effet, entre tension politique, crise économique et difficultés financières, le nouveau Parlement entame ses missions avec une première responsabilité : faire oublier le rendement de son prédécesseur.

La plénière inaugurale de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) a attiré, lundi, tous les regards. Après 20 mois, la vie retrouve son cours normal à l’hémicycle où tous les députés élus étaient présents dans le cadre des dispositions de cette séance inaugurale. Le président élu, ses vice-présidents aussi, la commission du règlement intérieur mise en place, maintenant le Parlement a du pain sur la planche, et à en croire les déclarations des nouveaux élus, la mission ne sera guère facile.

En tout cas, dès cette séance plénière qui a été marquée surtout par l’interdiction des médias privés d’y accéder, les réactions politiques étaient nombreuses. Entre appels au boycott et messages d’espoir, ce Parlement n’a pas laissé la classe politique muette.

Le mouvement Ennahdha était le premier à réagir à la réouverture des travaux de l’ARP, estimant, dans un communiqué qu’il est «illégitime». Le mouvement Ennahdha persiste et signe ! Suite à la réouverture de l’Assemblée des représentants du peuple et à la tenue de la plénière inaugurale, il a considéré, dans un communiqué, que le nouveau Parlement est «illégitime et issu d’élections boycottées par plus de 90% des Tunisiens».

Ennahdha exprime ainsi sa non-reconnaissance de «ce parlement dépourvu de pouvoirs et issu d’un coup d’État qui a monopolisé les pouvoirs et corrompu le processus politique». Ennahdha a, par ailleurs, réaffirmé son attachement à la Constitution de 2014, la considérant comme «la seule source de légitimité», et a rejeté «les décisions unilatérales prises par l’autorité en place».

Pour sa part, le Courant démocratique a estimé, en marge de la tenue de la plénière inaugurale de l’Assemblée des représentants du peuple, que le parlement est «illégitime, car issu d’une Constitution et d’une loi électorale sur mesure», rappelant que neuf Tunisiens sur dix ont boycotté les élections législatives. Il a, enfin, dénoncé, l’interdiction des médias privés de couvrir les travaux du parlement et les menaces «d’écarter» chaque député qui n’est pas en accord avec le pouvoir.

Le secrétaire général du Mouvement populaire, Zouhair Maghzaoui, a estimé, quant à lui, que le nouveau Parlement fait face à un ensemble de tâches majeures, notamment la nécessité d’effacer la précédente image des anciens conseils.

Par ailleurs, il a indiqué que le Parlement est appelé à maintenir son indépendance et sa neutralité, compte tenu de la nécessité d’assurer une coordination et une concurrence entre les pouvoirs législatif et exécutif.

Blocs parlementaires ou pas ?

Le démarrage des travaux de l’ARP marque également une autre polémique autour de la question des blocs parlementaires. Alors que le Président de la République s’est dit totalement opposé à ce genre de composition au sein de l’ARP, les députés ont réagi. Des députés ont souligné, dans ce sens, que le travail parlementaire ne peut être accompli sans la formation de blocs parlementaires, s’accordant à dire que «la déclaration du Président de la République, Kaïs Saïed, à ce sujet a été mal interprétée».

Saïed avait déclaré, samedi, en marge d’une visite inopinée au siège de Snipe-La Presse, à Tunis, «le prochain Parlement doit être à la hauteur des aspirations du peuple tunisien, car il ne sera pas comme le précédent… Ceux qui surenchérissent et parlent de formation de blocs parlementaires sont hors contexte…car ils sont sous le contrôle des électeurs». Le député Riadh Jaidane a déclaré à ce sujet que la commission du règlement intérieur se penchera sur la question dans la mesure où le travail parlementaire doit être réalisé dans le cadre de groupes, en allusion aux blocs parlementaires.

Il a indiqué que le Chef de l’Etat visait par cette déclaration les blocs partisans qui ont porté atteinte à l’action parlementaire, soulevant la question du «tourisme parlementaire» observé dans la précédente Assemblée.

Pour sa part, le nouveau président de l’ARP Ibrahim Bouderbala a expliqué que le système des blocs parlementaires n’est pas le plus adapté aux exigences de la période. A ses dires, les députés doivent aboutir à un système efficace et redonner espoir aux Tunisiens.

Quelles priorités ?

La mise en place de ce Parlement intervient dans un contexte très délicat. D’ailleurs, pour les observateurs de la scène nationale, il doit fixer ses priorités pour pouvoir remplir ses différentes missions.

En tout cas, pour le chef de l’ARP, la priorité est de mettre en place le règlement intérieur du Parlement et de tracer les grandes orientations de son fonctionnement, ses principes de travail mais aussi ses relations extérieures notamment les institutions de l’Etat et avec les médias.

Pour leur part, dans des déclarations médiatiques, plusieurs députés ont insisté sur la question des nouvelles législations qui doivent répondre aux attentes des Tunisiens. On rappelle que de nombreux projets de loi seront présentés avec une priorisation des questions sociales et économiques.

En tout cas, tout passe par l’élaboration du nouveau règlement intérieur. Selon le député Aymen Boughdiri, membre de la commission du règlement intérieur, l’élaboration dudit règlement devra se faire dans un délai maximal de deux semaines afin de le transférer à la séance plénière pour adoption.

L’article Nouveau Parlement : Entre attentes, défis et opposition politique est apparu en premier sur La Presse de Tunisie.

[ad_2]
lien sur site officiel

Source :

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page