Noureddine Bhiri refuse de mettre fin à sa grève de la faim

Le député d’Ennahdha, Noureddine Bhiri a refusé les demandes de mettre fin à sa grève de la faim. Un groupe comprenant Ahmed Néjib Chebbi, Abderrahmane Ladgham, Abdellatif Mekki, Samir Dilou et son épouse Saida Akremi lui a rendu visite, samedi 5 mars 2022, à l’hôpital Habib Bougatfa de Bizerte où il est admis. Seulement son épouse et le médecin Abderrahmane Ladgham ont été autorisé à accéder à sa chambre. L’objectif était de lui demander de mettre fin à la grève puisque son état de santé s’est dangereusement détérioré, affirme le député islamiste Samir Dilou.
Dans une déclaration à l’issue de la visite, Abderrahmane Ladgham a assuré que Noureddine Bhiri « a perdu entre 25 et 30 kilos. Il ne peut plus se maintenir en position assise. Les soignants doivent le maintenir pour qu’il ne s’affale pas. Il a des problèmes d’élocution et souffre de confusion parce qu’il est extrêmement affaibli. Nous avons essayé de le convaincre par tous les moyens afin de suspendre la grève, mais nous avons échoué ».
Selon M. Ladgham, le député considère qu’il est emprisonné illégalement et que tant que cette situation perdure, il poursuivra la grève de la faim.
L’épouse de Bhiri avait annoncé le 10 février qu’il entamait une grève de la faim sauvage. Le député avait été arrêté et assigné à résidence dans un lieu non-communiqué le 31 décembre 2021 sur ordre du ministre de l’Intérieur. Par la suite, son état de santé s’était détérioré et il avait été admis à l’hôpital depuis le 2 janvier 2022 où il avait déjà entamé une grève de la faim.
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