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Mondher Zenaidi : Kaïs Saïed veut se cacher derrière le parlement !

 

« Il est aujourd’hui certain, aux yeux de tous, et sans aucun doute, que le président sortant ne compte pas céder le pouvoir et qu’il essaiera, par tous les moyens, de falsifier les élections et de prolonger son mandat afin d’échapper à la reddition des comptes. Même si le prix est de violer les institutions de l’Etat et ses lois et de menacer la paix sociale » a déclaré Mondher Zenaidi dans une vidéo de cinq minutes adressée aux Tunisiens en cette soirée du samedi 21 septembre 2024.

 

Mondher Zenaidi, candidat à la présidentielle réhabilité par le Tribunal administratif, mais rejeté par l’Instance électorale, est revenu sur la proposition de loi amendant la loi de 2014 relative aux élections, proposée par des députés afin d’évincer le tribunal administratif des litiges électoraux. Mondher Zenaidi a déclaré qu’il s’agit d’une « première, criminelle et inédite, ainsi que d’une tentative vile et minable du régime pour porter atteinte aux institutions légitimes de l’Etat ».  

« Le président sortant ne peut pas continuer à tromper les Tunisiens qui ont compris pourquoi il n’a pas, lui-même, proposé une initiative législative d’amendement de la loi électorale, les projets de loi soumis par le président étant considérés comme prioritaires […] Il sait très bien que le problème ne réside pas dans les résultats qui lui sont garantis grâce à une opération de falsification orchestrée, mais dans sa grande peur des recours et de l’invalidation de la justice administrative qui a refusé d’être complice de la falsification de la volonté du peuple », a déclaré Mondher Zenaidi.

Il ajoute : « Il veut impliquer une autre institution de l’Etat et se cacher derrière le parlement pour faire croire à l’opinion publique que l’initiative ne vient pas de lui. Les Tunisiens ne sont pas dupes et ils se sont levés pour leur pays ! ».

 

M. Zenaidi a, dans ce sens, adressé un message aux députés à qui il a dit : « faites attention ! Quelqu’un veut vous impliquer dans un crime visant à changer la forme de l’Etat », affirmant que « tout comme certains députés valeureux ont bravé la peur et les intimidations pour accorder leurs parrainages, d’autres refuseront de s’inscrire dans ce crime contre l’Etat et refuseront de salir leur nom, leur histoire et leur avenir en faveur d’un régime qui vit ses derniers jours ».

 

Le 2 septembre 2024, l’Isie avait annoncé la liste définitive des candidats à la présidentielle. Elle a retenu : Kaïs Saïed, Zouhair Maghzaoui et Ayachi Zammel. Elle a rejeté les candidatures d’Imed Daïmi, Mondher Zenaidi et Abdellatif El Mekki qui avaient, pourtant, bénéficié d’un jugement en leur faveur prononcé par le tribunal administratif.

R.B.H

 


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