Culture

Mohamed Ali Belhareth, acteur et réalisateur à La Presse : «Mon but est de documenter le parcours de ceux qui se sont sacrifiés pour la Tunisie»


Après le feuilleton ramadanseque radiophonique «Moncef Bey», l’année dernière, Mohamed Ali Belhareth revient avec Sidi Belhassen Chedly, diffusé pendant le mois de ramadan tous les jours à 14h00 sur la Radio nationale. Entretien.

Est-ce que les feuilletons ramadanesques ont encore leur charme d’antan?

La radio n’a jamais perdu de son charme ni de sa magie à mon sens. Les feuilletons ramadanseques ont encore leur public qui est dans l’attente du nouveau feuilleton sur Sidi Belhassen Chedly. L’année dernière, j’ai réalisé «Moncef Bey», un feuilleton radiophonique qui a eu un grand succès également au point qu’il a été rediffusé un mois plus tard. C’est un feuilleton qui passe à 14h00 ce qui est un horaire d’écoute très important pour les conducteurs.

Pourquoi le choix de Sidi Belhassen pour le feuilleton de cette année… Un personnage si haut en couleur nécessite un travail particulier…

En effet c’est un personnage qui n’a pas été encore traité ni à la télé, ni à la radio, ni au cinéma. Je me suis modestement aventuré dans ce genre de personnages comme Moncef Bey, «Sakyet el Hafsia», «Aoukar Beni Hilel» dans l’objectif de documenter, pour les générations futures, la trace de ceux qui se sont sacrifiés pour la Tunisie. Qui est Sidi Belhassen? Il est marocain d’origine. Lorsqu’il est arrivé en Tunisie, il a eu pour mentor Sidi Abou Said el Béji. Ensuite, il est devenu lui-même maître et il a enseigné la «Tariqa» des disciples comme Sidi Ali Hattab, Sidi Ali Gorjani, Sidi Hassine Sijoumi, et Aicha Mannoubia, appelée aussi Saida Mannoubia. Notons que c’est Belhassen Chedly qui l’a baptisée «Saida» pour sa bravoure.

C’est aussi un personnage qui a eu des frictions avec le pouvoir pour sa popularité…

Effectivement notamment avec le juge Ibn El Barraq, à l’époque hafside, pour le pouvoir que le saint homme avait sur la foule. Ledit juge s’est allié avec Abou Zakaria El Hafsi pour resserrer l’étau sur Sidi Belhassen ce qui l’a poussé à s’exiler en Egypte. Un voyage pendant lequel il a écrit «Hizb el bahr», durant la période où sa barque a été maintenue sur un rocher. Mais il reviendra ensuite en Tunisie et le feuilleton raconte avec passion tous ces périples. Il s’agit de 30 épisodes de 17 minutes avec pour acteurs Mokded Sehili pour interpréter Sidi Belhassen Chedly. Je l’ai choisi pour sa diction particulière qui se distingue des autres acteurs. J’ai tenu à ce qu’il y ait cette distinction vocale. Il y a aussi Slah Msaddek, Fethi Msellemani, Sondos Hammou, Nejiba Ben Ameur, Fatma Hasnaoui, Mohamed Doghman, Mohamed Elyengui, Imed Oueslati, Abdeltif Khereddine, Lotfi Abdelghaffar, Habib Belhareth, Aziza Boulabiar, Olfa Hakimi, Sami Ben Taleb et Noureddine Ayari.

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