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Mohamed Abbou : nous voulons un État digne de ce nom avant de parler d'unité nationale

Mohamed Abbou : nous voulons un tat digne de ce nom avant de parler dunit nationale

 

L’ancien ministre et secrétaire général d’Attayar, Mohamed Abbou, a déclaré que le terme « unité nationale » avait perdu sa valeur depuis la révolution. Selon lui, ce concept n’a jamais été utilisé pour servir l’intérêt national, mais plutôt comme un outil pour résoudre des crises politiques.

Dans une publication sur Facebook le dimanche 29 décembre 2024, intitulée « Nous voulons un État digne de ce nom avant de parler d’unité nationale », Mohamed Abbou a estimé que l’usage actuel du terme par le président de la République, Kaïs Saïed, s’inscrit dans cette même logique. Il a évoqué la crise économique sévère que traverse le pays et mis en garde contre le risque de dérives, tout en rejetant l’idée que cette situation découle d’un complot ou de pressions exercées par l’opposition.

Mohamed Abbou a également accusé Kaïs Saïed d’être rancunier, allant jusqu’à emprisonner ses opposants sans crimes, même au risque de voir certains mourir en détention. Il a aussi dénoncé ce qu’il considère comme une politique visant à attiser les divisions sociales, considérant que Kaïs Saïed nourrissait le sentiment de haine : entre riches et pauvres, ceux au pouvoir et citoyens, ceux vivant dans les zones favorisées et et ceux dans les zones marginalisées, partisans du 17 décembre et du 14 janvier (dates symboliques de la révolution tunisienne), élites et peuple, ainsi qu’entre diplômés et titulaires de faux diplômes.

L’ancien ministre a souligné que la résolution de la crise actuelle passe d’abord par la fin des injustices, notamment en libérant les détenus arbitrairement emprisonnés. Il a appelé à rétablir l’ordre en mettant fin au chaos, en instaurant la Cour constitutionnelle et en réactivant le Conseil supérieur de la magistrature. Il estime que Kaïs Saïed ne dispose plus que de la répression, à travers l’usage des forces de l’ordre et des armes, pour maintenir son pouvoir.

Mohamed Abbou a par ailleurs déclaré que si la loi était respectée, les cinq prochaines années pourraient marquer une avancée en matière de droits, de libertés, d’amélioration économique, et de participation des partis politiques au pouvoir ou à l’opposition. Dans le cas contraire, il anticipe une détérioration rapide de la situation du pays, avec une montée des tensions et de la haine, conduisant à un point de non-retour.

Enfin, il a affirmé qu’à ce jour, le pays manque de rationalité, de logique, de conscience, ainsi que d’institutions opérant dans le cadre de la légitimité. Il a conclu qu’aucun signe tangible de sortie de crise n’était visible pour l’instant.

 

S.G


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