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Moez Laâbidi : le gouvernement doit présenter une vision axée sur une vie après le FMI


Moez Labidi : le gouvernement doit prsenter une vision axe sur une vie aprs le FMI

 

Le professeur de sciences économiques et ancien conseiller, Moez Laâbidi a estimé que la série de réunions, qui aura lieu entre le gouvernement Bouden et des représentants du Fonds monétaire international (FMI) à partir du lundi 14 février 2022, s’inscrivait dans le cadre des négociations et ne représentent pas de simples échanges.

Intervenant le 11 février 2022 au micro de Shems FM, Moez Laâbidi a souligné l’importance de la conclusion d’un accord et de l’entame des réformes afin de sortir de la crise. Il a rappelé que la mobilisation de fonds dans le cadre de la loi de Finances 2022 s’appuyait principalement sur un accord avec le FMI.

Le professeur de sciences économiques a estimé que le FMI insistera sur la réduction de la masse salariale. « Le gouvernement doit présenter une vision axée sur une vie après le FMI… L’accord doit être une étape dans un long programme de réformes… Nous devons avancer afin de faire changer les choses… Les réformes nous éviteront de nous retrouver devant le Club de Paris ou de Londres », a-t-il affirmé.

Le professeur universitaire a, par la suite, évoqué la question des entreprises citoyennes. « Nous allons prendre un risque en créant une chose pareille ! Quelles formes auront-elles ? S’agit-il d’entreprises publiques, dont la plupart se trouvent en difficulté ? La situation est critique ! Le FMI sera, certainement, extrêmement exigeant… Il est possible d’avoir un financement d’ici mars ou avril. Néanmoins, nous entamons les négociations avec des handicaps », a-t-il déploré.

Ainsi, Moez Laâbidi a évoqué l’inachèvement des programmes de réformes précédents. Il a, aussi, mentionné la hausse du taux d’endettement ayant dépassé les 80% du PIB. Il a estimé que ce taux dépasse la barre des 100% du PIB si on inclut les chiffres relatifs aux entreprises publiques. L’incapacité de conclure un accord avec les partenaires sociaux représente, également, l’un des handicaps selon Moez Laâbidi. Il a considéré que rien n’obligeait les prochains gouvernements à respecter cet accord.

« L’insatisfaction des citoyens face aux réformes pouvant être douloureuses pourrait pousser le partenaire social à revenir sur ses engagements et ne plus respecter et soutenir les réformes », a-t-il expliqué.

 

Moez Laâbidi a considéré que le meilleur moyen d’encourager les Tunisiens à soutenir et à adhérer au programme de réformes était une justice fiscale. L’Etat ne doit pas encourager l’évasion fiscale et appliquer la loi de façon sélective.

S.G


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