Meurtre de Hichem : sa sœur dénonce un acte raciste et réclame justice

La sœur de Hichem Miraoui, Tunisien tué samedi à Puget-sur-Argens, dans le sud-est de la France, a lancé mardi un appel poignant à la justice. Dans un entretien accordé à l’AFP, Hanen Miraoui a raconté que son frère était en appel vidéo avec sa famille au moment où il a été criblé de cinq balles.
L’auteur présumé des tirs, un voisin de la victime, est actuellement en garde à vue. Selon une source proche du dossier, l’homme avait déjà publié deux vidéos au contenu raciste et aurait agi avec la volonté de « troubler l’ordre public par la terreur », ce qui a conduit le Parquet national antiterroriste (Pnat) à se saisir de l’affaire.
« Je veux justice pour mon frère »
« Je veux justice pour mon frère, victime d’un acte terroriste », a déclaré Hanen Miraoui depuis la France, où elle réside. Elle appelle également les autorités tunisiennes à suivre de près cette affaire et à soutenir les Tunisiens établis en France :
« Les autorités tunisiennes doivent agir pour que justice soit rendue. »
Selon elle, Hichem Miraoui se trouvait à son domicile, en communication vidéo avec sa famille, notamment leur mère restée en Tunisie, lorsqu’il a été abattu.
« On parlait des préparatifs de l’Aïd El-Kebir. Il rigolait, taquinait notre mère, qui est malade… Puis tout à coup, je l’ai entendu dire « Aïe », et la communication s’est interrompue. »
Un climat de haine bien installé
La sœur de la victime affirme que ce crime n’est pas un acte isolé. Environ six semaines avant son assassinat, Hichem avait découvert des inscriptions racistes sur sa moto Vespa, notamment : « Sale Arabe ». Elle précise que le suspect était connu dans le quartier pour sa haine des Arabes.
Une mobilisation diplomatique tunisienne
Hichem Miraoui sera inhumé à Kairouan, sa ville natale, à une date encore non déterminée.
Lundi soir, le ministre tunisien de l’Intérieur a exprimé sa ferme condamnation de ce crime lors d’un échange téléphonique avec son homologue français, Bruno Retailleau.
Dans un communiqué officiel, il a qualifié l’acte de « terroriste », évoquant une vive émotion et une profonde indignation au sein de l’opinion publique tunisienne, tout en soulignant l’importance d’assurer la sécurité de la communauté tunisienne en France.
Avec AFP
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