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Meurtre de Hichem Miraoui en France : la diplomatie tunisienne réagit

Le ministère des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger a affirmé ce jeudi qu’il continuerait à suivre de près l’affaire du meurtre du citoyen tunisien Hichem Miraoui, en coordination avec toutes les parties concernées. Cette démarche vise à garantir les droits des Tunisiens résidant à l’étranger, à assurer leur protection, et à prévenir la répétition de crimes haineux alimentés par des discours incitant à la haine et à l’intolérance.

Dès confirmation de l’identité tunisienne de la victime, et en coordination avec les services du ministère ainsi que le consulat général de Tunisie à Marseille, l’ambassade de Tunisie en France a pris contact avec les autorités françaises pour obtenir des éclaircissements sur les circonstances et les motivations de ce crime odieux, insistant sur la nécessité de juger le coupable et de condamner fermement l’acte.

À la suite de cela, l’ambassadeur de Tunisie à Paris a reçu un appel téléphonique du ministre français de l’Intérieur, Bruno Retailleau, qui a fermement condamné le crime, exprimé ses regrets et adressé ses condoléances à la famille du défunt ainsi qu’à toute la communauté tunisienne en France.

Le ministre français a indiqué que les autorités judiciaires et sécuritaires ont immédiatement ouvert une enquête. Les premiers éléments pointent vers un mobile raciste. L’affaire a été confiée à l’unité antiterroriste en raison de sa gravité et des affiliations idéologiques et politiques du suspect.

Le 3 juin, Bruno Retailleau s’est rendu à l’ambassade de Tunisie à Paris, où il a dénoncé le caractère raciste du meurtre, assurant que les autorités compétentes traitent l’affaire avec le plus grand sérieux afin d’en élucider les circonstances et de traduire le coupable en justice, conformément à la loi française.

Pour rappel, Hichem Merhaoui, ressortissant tunisien de 45 ans résidant en France, a été tué par cinq balles le samedi 31 mai à Béziers-sur-Argens, dans le sud-est de la France. Son agresseur, un voisin français âgé de 53 ans, avait publié deux vidéos à caractère raciste — l’une avant et l’autre après le crime — et blessé également un jeune homme d’origine turque.

Le parquet du département du Var a ouvert une enquête pour « meurtre à motivation raciste ».

Par ailleurs, le ministre tunisien de l’Intérieur, Khaled Nouri, a eu un entretien téléphonique avec son homologue français lundi soir, exprimant sa profonde indignation face à ce crime qualifié d’« acte terroriste » par les autorités tunisiennes. Il a souligné la tristesse et la colère suscitées par cet acte au sein de l’opinion publique tunisienne.

Khaled Nouri a insisté sur la nécessité d’assurer la protection de la communauté tunisienne en France et de mettre en œuvre une approche préventive pour éviter de tels crimes, soulignant que les discours haineux et extrémistes sont souvent à l’origine d’actes aussi barbares.

De son côté, le ministre français a réitéré la ferme condamnation de ce crime « raciste » et « terroriste », rejetant toute tentative de division au sein de la société française. Il a exprimé ses condoléances au nom du gouvernement français, assurant que la justice française appliquera les peines les plus sévères au criminel, qui, selon lui, ne représente ni la société ni les valeurs de la République française.


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