Mahdi Jlassi : le pouvoir en place harcèle les journalistes
Le président du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), Mahdi Jlassi a réitéré l’opposition de la structure syndicale au décret n°54 relatif à la lutte contre les infractions se rapportant aux systèmes d’information et de communication.
S’exprimant durant « Expresso » de Wassim Ben Larbi sur Express FM, Mahdi Jlassi a indiqué que ce texte de loi est à l’origine de plusieurs procès visant les avis et les opinions de journalistes, de blogueurs, d’avocats et d’activistes.
« Même les personnes n’ayant pas d’appartenance politique sont concernées. Il y a eu l’arrestation des jeunes de Nabeul pour une chanson. Il y a des personnes arrêtées pour avoir écrit un statut Facebook. Il y a plus de vingt affaires visant des journalistes et reposant sur le décret n°54 », a-t-il ajouté.
Mahdi Jlassi a évoqué la condamnation du journaliste Khelifa Guesmi à cinq ans de prison. Il a considéré que ceci reflétait la réalité de la liberté d’opinion et d’expression en Tunisie et le harcèlement exercé par le pouvoir en place à l’encontre des journalistes qui ne font que dévoiler la vérité. Il a évoqué la supervision directe de ces affaires par la ministre de la Justice, Leila Jaffel et a indiqué que celle-ci émettait des instructions ayant conduit à des affaires montées de toutes pièces.
Mahdi Jlassi a indiqué que le SNJT continuera à militer contre la répression des journalistes. Il a assuré que toute personne devait respecter la loi et que les journalistes n’étaient pas au-dessus de la loi. Néanmoins, ceci doit avoir lieu en application du texte approprié. Il a indiqué que les fautes professionnelles de la part de ces derniers devaient faire l’objet de poursuites en vertu des textes de loi encadrant le travail de journaliste.
S.G
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