L’entreprise autrement | Sécurité oui, mais sérénité aussi
La sécurité, qui, comme déjà dit, doit devenir, dans chaque entreprise, une préoccupation majeure de tous, est nécessaire mais pas suffisante. Il faudrait monter un peu plus les étages de la fameuse pyramide des besoins de Maslow.
Il faudrait faire en sorte que l’on puisse atteindre le stade de ce que nous avons appelé celui de la «sérénité au travail», concept que nous avons utilisé en ce qui concerne la circulation publique (la sérénité routière).
Par sérénité au travail nous entendons l’état de satisfaction totale et durable accompagnant le sentiment d’accomplissement de soi, c’est-à-dire de l’identification à soi en tant que meilleur idéal que l’individu puisse atteindre, selon bien sûr toutes ses capacités.
En plus de l’élimination des risques, à la source quel que soit leur type (incendie, vol, risques, liés au travail, financier, social, judiciaire, informatique, etc.), il est impératif de tout faire pour transformer le travail (tâche et environnement) en vrai plaisir. Une activité grâce à laquelle l’on réussit à donner le meilleur de soi-même.
Il s’agit de créer un nouveau projet d’entreprise, pour celle à faire évoluer, grâce auquel elle sera capable d’assurer d’abord sa pérennité (ce qui permet d’assurer, entre autres, la sécurité de l’emploi). Mais elle le sera grâce, entre autres, au mieux-être au travail, à un capital humain (travailleurs, fournisseurs et clients en tant que ressources humaines) au centre de ses préoccupations. Cela sans oublier l’importance de l’existence d’un Etat-partenaire non d’un Etat-rapace ou parasite, comme c’est le cas dans la majorité des pays à la traîne.
Conflits, indécision, désordre, personnes négatives, tâches dites pauvres et répétitives, mauvaise communication, injustice, etc. autant de fléaux à éliminer afin de permettre l’épanouissement du travailleur. Ce dernier doit venir au travail plein d’enthousiasme, car il va apprendre, participer, se sentir important et respecté et surtout évoluer.
Cela nécessite non seulement un travail de mise en place de systèmes de management qui permettent d’aboutir à la bonne gouvernance, mais aussi à un travail sur le sens de ce que font ceux qui travaillent au sein de l’entreprise. Il s’agit de favoriser le sentiment de venir au travail pour une cause et non uniquement pour le salaire, sachant que ce mobile n’est ni à négliger ni à sous-estimer.
Ayant accompli un long stage au sein de la filiale tunisienne d’une multinationale suisse, leader dans son domaine, nous avons pu vivre cette notion de sérénité au travail. Une entreprise où c’est la valeur propre du travailleur qui compte. C’est-à dire ce que le travailleur est capable de faire ici et maintenant non ce qu’il pourrait faire grâce à ses diplômes ou son grade.
Nous avons effectué aussi un stage dans une entreprise en France et visité bon nombre de grandes entreprises dans plusieurs pays avancés ou développés (France, Allemagne, Espagne, Corée, Chine, Inde, Turquie, Malte, etc.).
Cela à côté de notre formation, en process technologiques, en sciences et techniques de la communication, en management, en management de la sécurité et de la qualité, en leadership et en gestion des ressources humaines et aussi notre expérience en tant que directeur de la production au sein d’un grand groupe de renommée internationale et aussi de chef d’une entreprise.
Notre appartenance effective, active et fructueuse au sein de mouvements mondiaux, tels que le Scoutisme, la Croix-Rouge et le Croissant-Rouge et la Jeune chambre économique, nous a permis de mieux apprécier cette notion d’épanouissement de l’individu grâce au groupe et à cette culture du partage, de l’intelligence collective et du vrai leadership.
Tout cela nous a permis d’assez bien connaître l’importance des facteurs humains, mais aussi de mieux connaître la réalité tunisienne concernant ce volet et d’affirmer sans risque de nous tromper, que chez nous beaucoup reste à faire. Aïd Moubarak et bonnes vacances.
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