LE SIRP RÉPOND À L’ASSOCIATION TUNISIENNE DES IMAMS DE MOSQUÉES CE SOIR, « MAJAZZ » DE MALEK LAKHOUA À DAR LASREM : Gare à l’antécédent dans l’audiovisuel !
Le Syndicat indépendant des producteurs-réalisateurs (Sirp) vient de publier un communiqué en réponse à celui de l’Association tunisienne des imams de mosquées à propos du feuilleton «Fallujah» de Saoussen Jemni et qui passe actuellement sur la chaîne privée El Hiwar El Tounsi.
Le Syndicat indépendant des producteurs-réalisateurs (Sirp) vient de publier un commu- niqué en réponse à celui de l’association tunisienne des imams de mosquées à pro- pos du feuilleton «Fallujah». Dans ce communiqué, la Sirp déclare être «étonnée de la réaction de l’Association tuni- sienne des imams de mos- quées et l’invite à éviter de s’immiscer dans des questions dans lesquelles elle n’est pas habilitée à intervenir afin que l’association ne se transforme pas en une tribune pour la censure». Le communiqué est signé par le président Brahim Ltaief. Rappelons que, dans un communiqué du 29 mars 2023, l’Association tunisienne des imams de mosquées a estimé que le feuilleton télévisé «Fal- lujah», diffusé par la chaîne El Hiwar El Tounsi, «encourageait la violence, la criminalité et l’extrémisme au sein des élèves». Elle a considéré que ce feuilleton «ne reflétait pas la réalité et a considéré que la généralisation de ce comportement était inacceptable». L’association des imams a, aussi, estimé «qu’on ne pouvait pas qualifier ce feuilleton d’œuvre artistique puisqu’il ne cherche pas à réaliser un but bien précis». L’association a appelé «à respecter l’éthique et les mœurs publiques de la société tunisienne, à interdire tout acte touchant aux mœurs publiques, au personnel éducatif et à la famille tunisienne à suivre une série de normes lors de la production de ce genre de feuilletons afin de faire évoluer l’être humain à éviter toute idée externe à la société arabo-musulmane et toute approche relative à une réalité anormale et maladive et la prendre, au nom de l’art et du réalisme, pour généralité». La Sirp a été la première sinon l’unique structure profession- nelle du cinéma et de l’audio- visuel à réagir à ce communiqué. Une réaction qui prend la défense de tout le secteur. Une réaction, disons, vigilante au risque de déclencher une querelle de clochers qui n’aura pas lieu, espérons-le… Force est de croire que le feuilleton réserve un traitement frontal pour ces sujets brûlants dans notre société, et pas toujours au goût de la majorité, mais c’est à la justice ou aux auto- rités de trancher… Ainsi, cette réponse du Sirp semble nous suggérer que le communiqué de l’association des imams pourrait créer en effet un antécédent comme dans certains pays où ce sont les autorités religieuses qui valident ce qui se diffuse au cinéma et à la télé.
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