Le Réseau tunisien des droits et des libertés déclare l'état d'urgence populaire
Le Réseau tunisien des droits et des libertés a réagi au dépôt par une trentaine de députés d’une proposition de loi amendant la loi électorale et dont le principal objectif est d’évincer le tribunal administratif du contentieux électoral.
Dans son communiqué du vendredi 20 septembre 2024, le réseau (une coalition de partis progressistes et d’associations) a déclaré un état d’urgence populaire face au « geste sans précédent » du groupe d’élus qui vise « principalement à abolir la compétence du tribunal administratif et à la transférer à la justice judiciaire deux semaines avant le jour du scrutin ».
Le Réseau tunisien des droits et des libertés estime ainsi que les autorités cherchent à évincer tribunal administratif, « ce qui menace directement le rôle du pouvoir judiciaire dans la préservation de l’intégrité du processus électoral ».
Un geste que le réseau qualifie d’atteinte claire contre les fondements de la démocratie, de la justice et de l’Etat de droit, affirmant que les Tunisiens ne resteront pas les bras croisés face aux tentatives de neutralisation des institutions de l’Etat qui garantissent la protection de leurs droits et libertés.
Par conséquent, le Réseau tunisien des droits et des libertés déclare l’état d’urgence populaire, indiquant qu’il annoncera sous peu ses démarches pour faire face à ce projet « qui menace l’Etat de droit et des institutions ».
I.L
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