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Le cri de détresse des crèches et des jardins d'enfants

 

La présidente de la chambre syndicale nationale des crèches et des jardins d’enfants, Nabiha Kammoun Tlili a indiqué que les établissements privés représentaient 96% de ce secteur. Elle a assuré que, contrairement à ce qui est véhiculé, seulement une minorité propose des tarifs assez chers. Elle a, également, évoqué une baisse considérable du nombre d’enfants inscrits au sein des jardins d’enfants et des crèches.

S’exprimant le 26 août 2024 durant « Nes Diwan » de Rabeb Elfarjani sur Diwan Fm, Nabiha Kammoun Tlili a évoqué la question des difficultés financières et la propagation des jardins d’enfants clandestins qui ont provoqué une baisse du nombre d’enfants inscrits dans les espaces conventionnels. Elle a, aussi, indiqué que les écoles privées essayaient de s’emparer de la phase préparatoire et des enfants âgés de cinq ans. Elle a critiqué l’attitude du ministère de l’Éducation à ce sujet.

« Selon la loi, l’âge d’inscription aux écoles est de six ans… Pourquoi l’Éducation (le ministère) veut s’emparer coûte que coûte des cinq ans ? Il s’agit d’une décision remontant à 2011… La situation a changé… Assez du détournement des cinq ans… Nous, en tant que secteur privé, allons fermer boutique… Dans certains cas, des enfants ont été inscrits dans des écoles à dix et quinze kilomètres… Certaines choses doivent être révisées », a-t-elle ajouté.

 

 

 

Nabiha Kammoun Tlili a expliqué que le rôle des jardins d’enfants n’était pas d’enseigner, mais d’encadrer et d’accompagner les enfants. Elle a assuré que tout cela a été confirmé par plusieurs experts. Un enfant âgé de cinq ans doit être inscrit dans un jardin d’enfants et non dans une école. Elle a, aussi, affirmé que plusieurs établissements comptaient abandonner le projet « Notre jardin d’enfants de quartier », car l’État n’a pas respecté ses engagements financiers à ce sujet. Elle a révélé que ceci a été appliqué dans seulement deux ou trois gouvernorats.

Mme Kammoun Tlili s’est interrogée sur l’application de politiques différentes vis-à-vis des jardins d’enfants. Elle a, aussi, indiqué que les psychologues et les orthophonistes n’ont pas reçu leurs rémunérations et refusent de continuer à travailler dans le cadre de ce projet.

Par ailleurs, Nabiha Kammoun Tlili a salué la prise en charge par le ministère de la Femme, de la Famille, de l’Enfance et des Personnes âgées d’une partie des enfants de familles défavorisées et leur admission au sein des jardins d’enfants étatiques.

 

S.G

 

 


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