Le CA tel un phénix: Une résilience exceptionnelle
C’est un signe distinctif du CA, presque identifiant chez un club qui arrive à tordre le cou à la fatalité autour de toute cette agitation ambiante qui dure depuis des années.
Les choses s’accélèrent et certaines situations se décantent au Club Africain ces derniers jours, précisément depuis la décision prise par le comité des sages de nommer un comité de gestion légal chargé de gérer l’association jusqu’à la fin de la prochaine saison sportive, avec à sa tête un comité directeur présidé par Haykel Dkhil, aux côtés des Hamed Mbarek, Mohamed Aymen Chbak, Hassen Ben Farhat, Sami El Cadhi et Mustapha Naboultan.
Ce faisant, dans la foulée de la résolution prise par les sages, le président du Club Africain a annoncé, dans un communiqué, la conclusion d’un accord avec un nouveau sponsor et la mise en œuvre d’un partenariat avec un financeur, dont la manne permettra au CA de réaliser à terme ses objectifs et donc de se donner les moyens de ses ambitions, alors que dans le même temps, il est aussi en discussion avec ledit sponsor pour une possible extension du partenariat
Dans le football professionnel d’aujourd’hui, l’influence des sponsors est indéniable et, en l’état, le CA aspire à entamer une nouvelle ère de coopération fructueuse avec ce soutien opportun, surtout dans un contexte économique fragilisé par une forme de précarité installée, un endettement record, des comptes dans le rouge, un épuisement des ressources budgétaires et l’absence de revenus stables, bref, un climat d’incertitude qui impacte forcément le bilan fonctionnel d’une institution plus que centenaire, telle que le CA.
Quand l’espoir succède au désespoir
Que de saisons singulières traversées donc par le CA, une place forte du sport roi tunisien, en proie à de graves difficultés économiques depuis plus d’une décennie. Ce faisant, si par le passé, le mécène attitré et regretté Hamadi Bousbia faisait toujours en sorte que le CA garde la tête hors de l’eau en injectant des centaines de millions, presque à chaque intersaison, permettant ainsi au CA de rebondir sur la scène, tant bien que mal, c’est surtout grâce au dévouement et aux largesses de ses supporters que le CA n’a pas coulé par la proue. Au final, comme un air de déjà-vu, l’espoir succède au désespoir et le CA entrevoit la lumière, faisant souvent même preuve d’une résilience exceptionnelle. C’est un signe distinctif du CA, presqu’un identifiant chez un club qui arrive à tordre le cou à la fatalité autour de toute cette agitation ambiante qui dure depuis des années.
Rompre avec la folie des grandeurs
Hier encore, lors des deux dernières saisons, face à l’ampleur de la dette héritée par le bureau de Slim Riahi, un président qui a pourtant mis la main à la poche et « arrosé» le club de dizaines de millions de dinars, le CA était souvent sommé et sanctionné par les instances, ainsi qu’interdit de recrutements.
Aujourd’hui, depuis trois saisons, par contre, même si la situation ressemble à la précédente, le montant des dettes et impayés cumulés a sensiblement diminué, grâce à une meilleure approche managériale, une maîtrise des coûts et une gestion de crise, où, à titre d’exemple, les ex-présidents, Marouen Hamdoudia et Youssef Elmi, ont renoncé à pratiquer une politique salariale démesurée et tomber sous l’emprise de la folie des grandeurs. Honorer ses engagements, s’appliquer à réduire le déficit plutôt que de le creuser, assainir, budgétiser, anticiper et prévoir, ce n’est qu’à force d’humilité et de réalisme que le CA passera à terme d’une politique de moyens à une politique de résultats.
Semer davantage pour récolter à terme
Qu’en est-il à présent de l’équipe fanion du CA, la vitrine du club ? Si l’on se dirige vers une grande lessive avec des joueurs partants (contrats arrivés à expiration et baux non reconduits), l’intronisation récente de Bassem Mehri à la tête de la commission technique de la section football permettra forcément et sans délais d’identifier et analyser les points forts et faibles de l’équipe première, le tout sur fond d’examen approfondi de la situation du groupe en place. Ce faisant, outre Bassem Mehri, avec Nejib Ghommidh, Saber Khélifa à la liaison et Mohamed Mensi, un retour aux fondamentaux est en projet, pour ne pas dire à l’ordre du jour. En clair, volet formation, il s’agira de semer davantage pour récolter à terme, d’ici quatre ans. L’espoir est permis.
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