La vérité sur l'interdiction des voyants et des astrologues sur les chaînes de télévision

La vrit sur l’interdiction des voyants et des astrologues sur les chanes de tlvision

Une publication circulant sur les réseaux sociaux tunisiens, depuis le 25 décembre 2024, affirme que « l’instance nationale » a interdit la présence de voyants et d’astrologues sur les chaînes de télévision et les radios. Ce message, largement partagé, a suscité des réactions variées, entre ceux qui saluent cette décision supposée et d’autres qui la critiquent pour son arrivée tardive.

Après vérification, il apparaît que l’information est erronée. Aucune instance officielle tunisienne, telle que la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA), ( qui n’est plus fonctionnelle), n’a publié un tel communiqué. Une recherche approfondie dans les sites d’information tunisiens n’a révélé aucune trace de cette prétendue décision.

L’origine de cette confusion semble être liée à un communiqué émanant de l’instance nationale des médias en Égypte. En effet, le président de cette instance, Ahmed Al Moslimani, a récemment annoncé l’interdiction pour les chaînes de télévision et les radios égyptiennes d’inviter des voyants et astrologues. Cette décision vise à promouvoir une approche scientifique et rationnelle dans les médias, tout en limitant la diffusion de croyances superstitieuses

Ainsi, l’information concernant une interdiction similaire en Tunisie est infondée. Il s’agit d’une confusion avec une décision prise en Égypte.

Notons que, le code pénal tunisien ne traite pas explicitement des crimes liés à la sorcellerie et à la magie, mais les intègre dans la catégorie des crimes d’escroquerie. L’article 291 dispose que « l’escroquerie est punie d’une peine de prison et d’une amende pour quiconque utilise de fausses qualifications ou recourt à des stratagèmes pour convaincre autrui de l’existence de projets fictifs, notamment en employant des artifices matériels ou extérieurs pour persuader la victime de la véracité des faits. »

R.A.