La majorité des demandes des jeunes médecins satisfaites ?

Le chef de cabinet du ministre de la Santé, Mabrouk Aounallah, a déclaré lors de son intervention dans l’émission Ahla Sbeh ce mercredi 2 juillet 2025, que les mouvements des jeunes médecins ont commencé depuis plusieurs mois, tout comme les négociations avec les autorités de tutelle.
Il a précisé que les revendications s’articulent autour de six points :
la validation des stages,
le service national,
le paiement des indemnités de gardes,
l’augmentation de la capacité d’accueil des postes de gardes,
la revalorisation de l’indemnité de garde,
et l’augmentation générale des salaires.
Concernant l’évaluation des stages, le représentant du ministère a expliqué que les jeunes médecins passent d’un stage à l’autre tous les six mois, et que chacun est évalué par les chefs de service concernés. Leur revendication porte sur l’objectivité et la transparence dans la validation des stages, une demande qu’il considère comme légitime. C’est pourquoi le ministère a tenu une réunion avec les doyens des facultés de médecine et est parvenu à un accord pour adopter des critères transparents d’évaluation. Selon lui, cette demande a été satisfaite à 100 %.
Quant au service national, assuré par les médecins dans les établissements publics de santé, sa rémunération s’élevait auparavant à 950 ou 1250 dinars, sans compter une prime de 200 dinars versée par le ministère de la Défense. Mabrouk Aounallah a affirmé que les autorités étaient conscientes de cette question, et qu’une réunion conjointe entre les ministres de la Santé et de la Défense avait abouti à une décision d’augmenter cette prime à 2000 dinars. Cette décision a été publiée au Journal officiel, et l’aspect le plus important, selon lui, est que ces médecins bénéficieront désormais de la couverture sociale.
Les jeunes médecins réclament également de bénéficier des conditions d’exemption du service national, une demande encore à l’étude et actuellement en discussion avec le ministère de la Défense nationale.
Concernant les gardes de nuit, dont la rémunération varie entre 40 et 80 dinars par nuit, une cellule a été créée au sein du ministère de la Santé pour assurer le suivi du paiement sans retard de ces indemnités. Le chef de cabinet a affirmé que plus de 90 % des montants dus aux jeunes médecins dans les établissements de santé ont été réglés, et que le ministère s’engage à garantir la disponibilité des fonds pour les hôpitaux à l’avenir.
En ce qui concerne l’augmentation de la capacité d’accueil des gardes, celle-ci dépend d’une décision réglementaire. Tous les chefs de service et responsables des établissements de santé ont été contactés et informés de la possibilité d’augmenter cette capacité. Selon lui, toutes les demandes des hôpitaux dans ce sens ont été satisfaites.
Les deux revendications restantes sont principalement d’ordre financier. Le ministère ne rejette pas le principe d’une augmentation des salaires, mais souligne que cette mesure doit passer par un processus de négociation. En effet, une telle augmentation représenterait un coût de 120 millions de dinars par an, sans compter les autres médecins, vétérinaires et pharmaciens. Il est donc indispensable, selon lui, de s’asseoir autour de la table du dialogue pour trouver une solution équilibrée qui serve les intérêts des deux parties.
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