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La fuite du virus Hanta et la fermeture des aéroports : qu'en est-il '

 

Une publication alarmante a circulé le dimanche 15 décembre 2024 sur Facebook en Tunisie prétendant qu’une fuite d’échantillons de virus mortels, dont le Hanta, avait conduit à une décision imminente de fermer tous les aéroports du monde. Cette information a suscité la panique chez de nombreux citoyens, certains se rappelant les événements du début de la pandémie de Covid-19.

 

 

Face à cette polémique, il était crucial de vérifier l’authenticité de l’information. Celle-ci a été initialement publiée sur des pages Facebook non officielles et non spécialisées en santé ou en actualité. Le message, alarmiste, semblait destiné à susciter une réaction émotionnelle immédiate.

Aucune donnée précise ou vérifiable, comme des dates ou des déclarations de responsables, n’était incluse dans le message.

Les faits rapportés font référence à un incident survenu dans le Public Health Virology Laboratory du Queensland, en Australie, où 323 échantillons contenant des virus dangereux ont été déclarés manquants. Ces échantillons concernaient des virus zoonotiques (Hendra, Hanta et Lyssa) qui infectent rarement les humains.

Les autorités australiennes ont confirmé que la disparition des échantillons remonte à 2021 et qu’aucune anomalie ou flambée de cas liée à ces virus n’a été constatée depuis.

 

Le Virus Hanta, c’est quoi ?

Il s’agit d’un virus transmissible principalement par contact avec les excréments ou l’urine de rongeurs infectés.

La transmission interhumaine est extrêmement rare et n’a été documentée que dans des cas isolés en Amérique du Sud.

Le Hanta n’est pas connu pour causer des pandémies à grande échelle ni pour être transmis par voie aérienne, rendant le lien avec une fermeture mondiale des aéroports hautement improbable.

 

Aucune agence internationale de santé (OMS, CDC, etc.) ou gouvernement n’a émis d’alerte concernant une menace liée au Hanta ou à d’autres virus dans ce contexte.

Selon les déclarations des autorités australiennes, la disparition des échantillons n’a entraîné aucun risque sanitaire. Les échantillons n’étaient pas viables (incapables de provoquer une infection).

 

Les études disponibles confirment que le Hanta n’a pas le potentiel de propagation globale comparable au SARS-CoV-2 (Covid-19).

 

D’autre part, la mention de la fermeture des aéroports vise probablement à amplifier la peur du public, en jouant sur le traumatisme collectif causé par la pandémie de Covid-19.

Les informations selon lesquelles les aéroports du monde seraient fermés en raison d’une fuite de virus Hanta sont fausses. Bien que la disparition d’échantillons en Australie soit réelle, elle n’a pas eu de répercussions sanitaires ou internationales et la disparition remonte à 2021.

R.A.


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