KAIS SAIED :«Un jour sans journaux est un jour triste»
Le Président de la République a rappelé que l’histoire de la presse tunisienne est ancienne et que l’aspiration des Tunisiens à la liberté d’expression est plus ancienne que les textes.
Le Président de la République a exprimé son soutien aux deux prestigieuses institutions de presse, à la suite de la non-parution de leurs journaux. En cause, une panne technique dont les tentatives de réparation n’ont pas abouti jusqu’à 3 heures du matin. Ce qui pose la question de savoir s’il s’agit d’une panne réelle ou d’un dommage intentionnel. Au cours d’une audience accordée à Chokri Ben Nessir, président-directeur général de Snipe-La Presse, et Mohamed Hachemi Blouza, administrateur délégué de Dar Assabah, le Chef de l’Etat a indiqué qu’«un jour sans journaux est un jour triste».
Le Chef de l’Etat a déploré la situation de précarité dans laquelle se trouvent deux grandes entreprises de presse nationale, alors qu’elles étaient prospères par le passé. Le Président de la République a, à cet effet, réitéré son soutien inconditionnel pour la préservation de ces journaux qui représentent un volet de la mémoire nationale et de l’identité tunisienne. Kaïs Saïed a assuré que la Tunisie n’est pas prête à dédaigner son histoire, et parmi ses pages lumineuses figurent La Presse et Assabah et que l’histoire, le présent et l’avenir de la Tunisie ne sont pas des marchandises exposées à la cession ou la vente.
Le Chef de l’Etat a renouvelé son attachement à la fusion des deux institutions en une seule entreprise qui édite l’ensemble des titres. Il a, à cet égard, ordonné de parachever les procédures de fusion entre les deux entreprises et d’entamer sans délai la restructuration nécessaire pour remettre à flot ces médias imprimés sans toutefois négliger leur transition digitale.
L’audience a également porté sur l’histoire de la presse tunisienne et l’histoire des textes relatifs à son organisation, dont le premier est l’arrêté du 14 octobre 1884 portant loi sur les librairies et les imprimeries, qui stipule dans son préambule, la liberté de la presse et des librairies, en passant par l’arrêté du 6 août 1936, qui dispose dans son premier chapitre, que les industries de l’imprimerie et du livre sont libres, ainsi qu’un certain nombre d’autres textes, dont celui en date du 9 février 1956, relatif à l’imprimerie, la librairie et la presse.
Le Président de la République a rappelé que l’histoire de la presse tunisienne est ancienne et que l’aspiration des Tunisiens à la liberté d’expression est plus ancienne que ces textes.
La réunion a également été l’occasion d’évoquer un certain nombre de journaux et de périodiques qui ont été publiés en Tunisie, à l’instar du journal «Al Hadhira», ou d’autres dont les premiers numéros ont été marqués par la liberté, et, ont joué un rôle historique dans le Mouvement de libération nationale comme La Presse et Assabah.
D’autre part, le Président de la République a mis l’accent sur la liberté de pensée, premier prélude à la liberté d’expression, ajoutant que le peuple tunisien fait bien la différence entre les libres penseurs attachés à leur patrie et ceux qui prétendent défendre la liberté d’expression, alors qu’ils ne disposent pas de la liberté de pensée.
A cet effet, le Président a indiqué qu’il n’a jamais interféré dans la ligne éditoriale de n’importe quel média. Toutefois, il a rappelé qu’il n’y a pas de liberté d’expression sans liberté de pensée.
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