Kaïs Saïed agacé et furieux au sujet de la lenteur de la gestion du dossier des biens confisqués

Kas Saed agac et furieux au sujet de la lenteur de la gestion du dossier des biens confisqus

Le président de la République, Kaïs Saïed, a effectué une visite inopinée, hier, 5 février 2025, au ministère des Domaines de l’État, au ministère des Finances, au siège de la présidence du gouvernement et à Bab Souika.

Dans une vidéo publiée le 6 février 2025, le président de la République semble être furieux face à la lenteur des procédures concernant la gestion des biens confisqués. Il s’est entretenu à ce sujet avec des membres de la commission chargée de confisquer tous les biens meubles, immeubles et droits acquis après le 7 novembre 1987.

« Est-ce que c’est normal ? Il s’agit des biens du peuple qui doivent être restitués au peuple… Le peuple a besoin de récupérer ses biens… Voici le rapport de la commission d’Abdelfattah Amor… Nous en sommes encore presque au point zéro… Depuis 2011, la commission ne fait que confisquer… Il y a une commission ici et une autre à la Kasbah, mais la situation reste inchangée… Des biens ont été cédés à un prix inférieur à leur valeur… Il s’agit d’un gaspillage des deniers publics ! », a-t-il affirmé depuis le siège du ministère des Domaines de l’État.

Kaïs Saïed a évoqué une manipulation du dossier des biens spoliés et saisis. Il a exprimé sa colère à ce sujet et a clairement montré qu’il n’était pas satisfait de la situation. Le président de la République a également abordé la question d’un dialogue national lors d’un bref échange avec le ministre des Domaines de l’État, Wajdi Hedhili. Laissant entendre qu’un tel dialogue ne se tiendrait pas, Kaïs Saïed a estimé qu’il était impossible de dialoguer avec ceux ayant dérobé des biens de l’État.

Par la suite, Kaïs Saïed s’est rendu à la Kasbah où il a rencontré le chef du gouvernement, Kamel Maddouri. Il a exprimé, une nouvelle fois, son agacement au sujet de la lenteur dans la gestion du dossier des biens confisqués. Il semble également avoir pris d’assaut le bureau de la désormais ancienne ministre des Finances, Sihem Nemsia, qui a été clairement surprise par la visite du président de la République.

S.G