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Kaïs Saïed à propos du G7 : la Tunisie est un Etat souverain !


 

Le président de la République, Kaïs Saïed a rençu, ce mercredi 9 février 2022, le ministre des Affaires étrangères, Othman Jerandi, pour revenir sur sa dernière rencontre avec les ambassadeurs du G7 en Tunisie ainsi que la représentante du bureau du Haut-commissariat des Nations-Unies aux droits de l’Homme (HCDH) consacrée à l’explication « des véritables raisons ayant conduit à la dissolution du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) ».

 

Le président de la République a indiqué : « Certaines capitales et organisations se sont dites « préoccupées » par la dissolution du CSM. Je m’interroge : Pourquoi ne l’étaient-elles pas lorsque la justice n’était pas instaurée en Tunisie, ou lorsque des millions et des milliards étaient dérobés ? D’ailleurs, un texte de loi sera discuté en conseil des ministres pour vérifier l’issue des dons et des crédits disparus des caisses de l’Etat. C’est leur préoccupation qui nous inquiète. Nous sommes un Etat souverain, nous sommes conscients des équilibres internationaux et nous connaissons mieux qu’eux les accords et les conventions internationales. Nous sommes engagés aux principes de la liberté, de la démocratie et de la justice. Pourquoi donc cette préoccupation ? La Tunisie n’est ni une ferme, ni un pré. Ils sont parfaitement au courant de tous les dépassements, des assassinats et du détournement des biens publics ».

 

Le président de la République a rappelé qu’un magistrat avait lui-même avoué avoir touché 80 millions d’euros placés au Luxembourg, ajoutant qu’un « autre magistrat » garde toujours le dossier de l’affaire des assassinats et refuse de remettre les documents en sa possession.

 

Le ministre des Affaires étrangères a répondu au président de la République que les ambassadeurs s’interrogeaient à propos de l’issue de certaines affaires en cours devant la justice, à l’instar de l’attaque de l’ambassade américaine ou encore les assassinats politiques.

Le chef de l’Etat a poursuivi en assurant que certains pays n’ont même pas de conseil supérieur de la magistrature. « Et certains se disent préoccupés, comme si la dissolution du CSM les avait empêchés de dormir la nuit ! », martèle Kaïs Saïed sur un ton moqueur.

 

« Des ministres des Affaires étrangères contrariés, avez-vous déjà vu un ministre des Affaires étrangères qui ne l’est pas !  […] La Tunisie n’est pas une ferme, et puis ils veulent nous traiter selon l’approche des peuples sages et des peuples sauvages. Nous ne sommes pas des sauvages ! Notre peuple sait ce qu’il veut. Nous n’avons peut-être pas de grands moyens, mais nous avons des idées. Ils veulent nous placer au rang d’élèves et continuer dans leurs classifications ».

 

Le président de la République a assuré, également : « Nous discutons avec tout le monde, mais nous ne sommes ni une ferme, ni un pré, qu’ils fassent donc attention à leurs positions. Nous sommes un Etat souverain qui respecte la loi et nous aspirons, non à ce qu’ils qualifient d’Etat de droit, mais à une société de droit ».

 

S.H


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