Economie tunisie

Ils ont dit

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Moez Hadidane, économiste et analyste financier

«Il est peu probable que la Tunisie parvienne à un accord avec le Fonds monétaire international, car chacune des deux parties campe sur sa position. La Tunisie ne veut pas faire des réformes portant atteinte au volet social et l’institution financière internationale pense que ces réformes sont nécessaires. Cet accord risque de tomber à l’eau.

J’estime que le dossier de la migration a limité les dégâts pour la Tunisie. La situation et le contexte du dossier de la migration et la position de l’Union européenne poussant les bailleurs de fonds à aider la Tunisie ont quelque part sauvé la Tunisie. Avec la position claire du chef de l’Etat concernant les réformes, la Tunisie aurait pu avoir des difficultés extrêmes mais le pays a pu obtenir certains financements, puis arriva le dossier de la migration, appuyé par la position européenne et surtout italienne. C’est comme si l’Union européenne a pris la place du FMI en tant que garant des bailleurs de fonds qui vont financer la Tunisie. Les priorités de l’Union européenne sont autres, ce qui pourrait bénéficier à la Tunisie. Selon le budget de l’Etat 2023, la Tunisie a besoin de 14,9 milliards de dinars en financement extérieur. Or, aujourd’hui, le pays a pu collecter le tiers de ces besoins en financement.

Il y a deux mois, on ne croyait pas pouvoir collecter le tiers du montant et jusqu’à mars ou avril on avait à peine collecté 5% du montant. Ces fonds permettront de payer les dettes extérieures tunisiennes pour 2023. Si l’État veut respecter toutes les dépenses inscrites dans le budget 2023, il devra veiller à drainer la totalité des fonds extérieurs prévus dans le budget 2023. Je pense qu’il sera difficile pour la Tunisie de collecter les 14,9 milliards de dinars de l’extérieur et donc elle devrait faire pression sur certaines dépenses, en essayant de drainer un autre tiers des fonds extérieurs prévus».

Anis Gharbi, Country Manager de «Mubawab.tn»

«La génération Y, composée de digital natives, manifeste clairement son intérêt pour l’investissement dans l’immobilier… Bien que ces personnes aient subi les conséquences d’une Bourse fluctuante et d’un taux de chômage élevé, elles ambitionnent néanmoins de devenir un jour propriétaires de leur propre maison… Le principal problème de la génération Y est à la fois le manque de ressources et le manque de confiance envers les banques. A l’inverse, ces derniers semblent avoir une grande confiance dans l’intelligence artificielle (IA).

Afin de s’adapter aux besoins de cette population à la fois révolutionnaire et rebelle, l’industrie immobilière a intégré les “Marketplaces” digitales créées pour mettre en relation ces acquéreurs hyper-connectés avec les promoteurs, les agents intermédiaires et toute la chaîne de valeurs du secteur. Etant donné que la génération Y a souvent la réputation d’être “paresseuse”, une solution créative a été mise à leur disposition : les visites de futurs logements se font désormais par hologramme interactif créé à partir de fichiers 3D ou BIM (Building Information Modeling). Cet outil numérique permet de voir la localisation du bâtiment, son apparence de jour comme de nuit, ainsi que tous les détails de son intérieur. Les slogans publicitaires sont générés par Chat GPT, proposant des phrases percutantes. Par ailleurs, les stratégies marketing sont basées sur l’interprétation du comportement et des tendances de consommation des clients. L’objectif final est d’influencer la sélection des algorithmes pour atteindre les internautes. Un arsenal technologique est mis à la disposition de cette clientèle qui vit dans le monde virtuel du web.

En tant qu’acteurs de l’industrie immobilière, il est important d’aller vers une perception plus inclusive de notre public cible. Il est essentiel de devenir plus exhaustifs dans nos expertises, plus actuels et en phase avec les enjeux du moment, plus empathiques grâce à notre connexion avec l’audience via le Big Data, et plus crédibles en tant qu’experts de l’immobilier. Tout cela peut être fait en permettant à notre public cible d’accéder aux meilleures opportunités immobilières, de trouver plus de sérénité et de sécurité dans son parcours, d’affirmer son statut social, de vivre en harmonie avec leur temps et de se sentir plus apte à s’engager dans un nouveau projet de vie».

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