Hichem Ajbouni : toute société qui ne se soulève pas contre l'injustice ne mérite pas le respect
Hichem Ajbouni : toute socit qui ne se soulve pas contre l’injustice ne mrite pas le respect
Réagissant à la condamnation de Sonia Dahmani, l’ancien député et figure d’Attayar, Hichem Ajbouni a considéré que toute société ne se soulevant pas contre l’injustice et acceptant les atteintes à sa dignité et l’humiliation ne méritait pas le respect et encourageait le pouvoir en place, par son silence, à poursuivre sa politique répressive.
Dans une publication du 11 septembre 2024, Hichem Ajbouni a indiqué que la condamnation de la chroniqueuse et avocate Sonia Dahmani à huit mois de prison était en vérité huit mois d’atteintes, de persécution et de privation de sa liberté à cause d’un seul mot. Cette dernière avait été poursuivie et condamnée pour avoir critiqué de façon sarcastique la situation du pays à travers la désormais célèbre phrase « Heyla leblad ».
Hichem Ajbouni a considéré qu’il n’y avait pas lieu de reprocher au chef de l’État, Kaïs Saïed, son attitude et que les critiques devaient s’adresser à ceux qui normalisent avec la dictature et optent pour le silence face à l’injustice et aux atteintes quotidiennes. La politique du silence, parallèlement à une justice soumise, complice des atteintes et non-indépendante, encourage, selon lui, le pouvoir en place.
Hichem Ajbouni a, également, considéré que la situation actuelle n’était qu’une parenthèse qui finira par être fermée. Il a appelé à en tirer les leçons les plus importantes, à savoir la nécessité, après la chute du pouvoir en place, de revoir le système judiciaire et pénitentiaire afin de mettre fin à son exploitation par les dictatures.
Pour rappel, la Cour d’appel de Tunis a condamné, mardi 10 septembre 2024, l’avocate et chroniqueuse Sonia Dahmani à huit mois de prison ferme dans l’affaire « Heyla leblad ».
S.G
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