Hatem Mliki : contrairement à ce que pense Saïed, il n'y a pas beaucoup de riches en Tunisie
Hatem Mliki : contrairement ce que pense Saed, il n’y a pas beaucoup de riches en Tunisie
L’ancien élu et expert en développement, Hatem Mliki a considéré qu’il n’y a pas eu de trucage des votes lors de la présidentielle du 6 octobre 2024. Selon lui, l’expérience acquise en matière de scrutin a contribué à la mise en place d’un système efficace. D’un autre côté, il a considéré que le processus électoral devait être amélioré.
Invité le 14 octobre 2024 à « Politika » de Zouheir El Jiss sur Jawhara Fm, Hatem Mliki a indiqué que les partis politiques devaient revoir leur mode de fonctionnement. Selon lui, ceci ne signifie pas un changement d’idéologie ou de dogme, mais l’adoption d’une nouvelle approche ne dépendant pas seulement des élections et des ambitions de ces structures lors des législatives ou de la présidentielle.
Revenant sur les voix exprimées lors de la présidentielle du 6 octobre 2024, Hatem Mliki a évoqué le faible taux de participation des électeurs âgés de plus de soixante ans. Il a estimé que ceci résultait de l’impact de l’inflation et des pénuries sur leurs quotidiens. Il a indiqué que le peuple était en quête d’honnêteté et d’intégrité. Les électeurs votent dans le but de créer le développement et de mettre fin à la corruption.
Hatem Mliki a considéré que la disparité entre les régions faisait partie des plus grands défis auxquels le pouvoir devait faire face. Il a expliqué que les mouvements de migration interne provoquaient une surpopulation et créaient des poches de pauvreté dans les grandes villes. En contrepartie, les zones internes vastes sont désertées par leurs populations. Il a mis l’accent sur l’importance de savoir bien exploiter chaque région. Il a évoqué la propagation de la pauvreté et du chômage en Tunisie.
Hatem Mliki a affirmé que contrairement à ce qui est véhiculé par le président de la République, Kaïs Saïed, la Tunisie n’a pas un grand nombre de riches. Selon lui, il n’y a aucune entreprise tunisienne figurant dans le classement du top 500 des sociétés les plus riches de l’Afrique. Aucun homme d’affaires tunisien ne figure dans le top 100 des plus grandes fortunes de l’Afrique. Il a expliqué que le grand nombre de pauvres a créé cette illusion.
Hatem Mliki a indiqué que l’économie tunisienne reposait essentiellement sur les petites et moyennes entreprises et que l’Etat devait créer de grandes structures et entreprises. Il a, aussi, expliqué que plusieurs pays africains ou asiatiques pouvaient investir en Tunisie à condition de garantir une stabilité politique dans le pays.
S.G
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