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Guerre en Ukraine : « Les fédérations européennes de football doivent faire pression sur la FIFA pour boycotter la Russie »

Tribune. Après quatre jours d’un insoutenable immobilisme depuis l’invasion de l’Ukraine, Gianni Infantino, président de la Fédération internationale de football association (FIFA), et son comité exécutif ont pris une décision d’un courage extrême en prévision de la phase de barrages pour la qualification de la Coupe du monde 2022 au Qatar : faire jouer la Russie sur terrain neutre et à huis clos, bannir son drapeau et son hymne national, et jouer ses matches sous la bannière de l’Union de football russe !

Bien à l’abri dans son coffre-fort de Zurich [où se trouve le siège social de la FIFA], Gianni Infantino s’était dit « préoccupé » par la situation. Mais la seule action qui en découle consiste à protéger et à ne pas froisser le maître du Kremlin, avec qui ses liens sont forts (comme avec d’autres puissants peu fréquentables de ce monde) depuis le Mondial 2018… Pendant ce temps, les blindés russes avancent sur le territoire ukrainien.

Les fédérations de Pologne, de Suède et de République tchèque avaient toutes les trois déclaré, bien avant cette décision, qu’elles ne joueraient pas contre la Russie (ces quatre équipes font partie de la « voie B » des barrages de qualification : demi-finales Russie-Pologne et Suède-République tchèque, les deux vainqueurs se rencontrant pour une place au Qatar).

Boycott

Alors que la Fédération internationale de volley-ball maintient les prochains championnats du monde en Russie (en août), la Fédération française (FFVB), pourtant championne olympique, a fait savoir qu’elle boycotterait cette compétition, recevant aussi l’assentiment de certains joueurs…

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Si l’on veut des mesures drastiques efficaces envers l’agresseur russe (et son complice biélorusse) de l’Ukraine, il faut que ces mesures concernent aussi le sport, et en particulier le plus populaire d’entre eux sur la planète : le football. A ce sujet, il est nécessaire de faire fléchir la FIFA de Gianni Infantino. Pour cela, les fédérations de football de l’Union européenne doivent faire pression sur l’organisation mondiale du football.

Le président de la Fédération française, Noël Le Graët, a déclaré le 27 février qu’il « penche » pour une exclusion de la Russie. C’est courageux, mais il faut décider de mesures drastiques et coordonnées à l’échelle des fédérations de l’Union européenne (UE).

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Il faut que les quatre derniers vainqueurs de la Coupe du monde de football (l’Italie en 2006, l’Espagne en 2010, l’Allemagne en 2014, la France en 2018), ainsi que les fédérations de grandes nations de ce sport déjà qualifiées, telles que la Belgique, la Croatie, le Danemark, les Pays-Bas, mais aussi les fédérations encore en lice pour une qualification via les barrages (Autriche, Italie encore, Pologne, Portugal, République tchèque et Suède) adoptent une motion commune par laquelle ils dénoncent l’ersatz de décision de la FIFA concernant la suspension de la Russie, et surtout qu’ils boycotteront les épreuves au Qatar si la Russie y participe.

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