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Guerre en Ukraine : la Russie exclue du monde du football, l’UEFA rompt son partenariat avec Gazprom

Initialement, la sélection russe devait disputer un match de barrages le 24 mars contre la Pologne, qui ne cessait de répéter son refus de jouer, même sur terrain neutre. Alors que les combats font rage en Ukraine, le match n’aura tout simplement pas lieu. La FIFA a annoncé, lundi 28 février, l’exclusion de la Russie de la Coupe du monde de football, ainsi que la suspension des sélections nationales et des clubs russes « jusqu’à nouvel ordre ».

Dans un communiqué commun avec la Confédération européenne de football (UEFA), la FIFA estime ainsi que « le football est ici totalement uni et en plein soutien envers toutes les personnes touchées en Ukraine. » « Les deux présidents [Gianni Infantino pour la FIFA et Aleksander Ceferin pour l’UEFA] espèrent que la situation en Ukraine s’améliorera significativement et rapidement afin que le football puisse à nouveau être vecteur d’unité et de paix entre les peuples. »

Suivre notre live : Les bombardements reprennent à Kiev et Kharkiv, le rouble en chute La fin d’un partenariat à 40 millions d’euros par an

L’UEFA a, par ailleurs, rompu lundi « avec effet immédiat » son partenariat avec le russe Gazprom, l’un de ses principaux sponsors depuis 2012. Le contrat était estimé à 40 millions d’euros par an, selon des médias spécialisés, et couvrait la Ligue des champions, les compétitions internationales organisées par l’UEFA ainsi que l’Euro 2024, qui sera organisé en Allemagne.

Les Russes, hôtes du dernier Mondial en 2018, sont donc disqualifiés des barrages de la prochaine édition de la Coupe du monde, qui se déroulera au Qatar du 21 novembre au 18 décembre, et leur sélection féminine ne pourra pas participer à l’Euro en Angleterre, en juillet. Le Spartak Moscou, dernier club russe engagé en Coupe d’Europe cette saison, est lui aussi exclu de la Ligue Europa avant d’affronter le RB Leipzig en huitièmes de finale.

Privée de Mondial qatari, la Russie se retrouve isolée par le monde sportif, en attendant les décisions du Comité international paralympique, qui a prévu de s’exprimer mercredi, à deux jours du coup d’envoi des Jeux paralympiques d’hiver de Pékin.

Le CIO sanctionne symboliquement Vladimir Poutine

Le Comité international olympique (CIO) a d’ores et déjà recommandé lundi aux fédérations internationales de « ne pas inviter » les athlètes et équipes russes et biélorusses dans les compétitions sportives internationales. Symboliquement, le CIO a également retiré « l’ordre olympique » – distinction honorifique attribuée à des personnalités « ayant illustré l’idéal olympique » – à tous les hauts responsables russes, à commencer par le président, Vladimir Poutine, qui s’emploie depuis deux décennies à faire du sport un outil de promotion intérieure et internationale.

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Stanislav Pozdniakov, président du Comité olympique russe, a estimé dans un communiqué que la décision du CIO allait « à l’encontre des réglementations et de la charte, en premier lieu l’esprit du mouvement olympique qui a vocation à unir et pas à diviser, surtout quand il s’agit de sportifs ou d’égalité des participants au mouvement olympique ».

Sans attendre le CIO, plusieurs pays avaient déjà dit leur refus d’accepter la présence de Russes sur leur territoire pour y disputer des compétitions. La finale de la Ligue des champions a été retirée à Saint-Pétersbourg par l’UEFA, et le Grand Prix de formule 1 de Russie, qui devait se tenir à Sotchi, a été annulé, sept mois avant sa tenue prévue. Deux mesures très fortes touchant des événements symboliques du « soft power » sportif russe.

Le Monde avec AFP

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