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Guerre en Ukraine : la FIFA et son président, Gianni Infantino, sous pression

L’onde de choc qu’a provoquée l’invasion de l’Ukraine par la Russie de Vladimir Poutine est en passe de fragiliser la puissante Fédération internationale de football (FIFA) et son président suisso-italien, Gianni Infantino. Si ce dernier s’est dit, jeudi 24 février, « préoccupé » par une situation « tragique et inquiétante », la FIFA n’a, à ce stade, pris aucune décision concernant la fédération russe.

Dès les premières heures de l’offensive des armées de M. Poutine, dans la nuit du mercredi 23 au jeudi 24 février, la Fédération ukrainienne de football avait demandé à la FIFA et à l’Union des associations européennes de football (UEFA) d’exclure les équipes nationales et clubs russes de leurs compétitions.

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L’UEFA a, depuis, délocalisé au Stade de France, à Saint-Denis, la finale de la Ligue des champions, le 28 mai, qui devait se dérouler à Saint-Pétersbourg. Selon nos informations, l’instance européenne s’apprête, dans les prochains jours, à rompre son contrat avec le géant énergétique russe Gazprom, son sponsor depuis 2012.

La tension est montée d’un cran au siège de la FIFA, à Zurich, depuis que la fédération polonaise a annoncé, samedi 26 février, qu’elle renonçait à disputer son match programmé à Moscou, le 24 mars, face à la sélection russe dans le cadre des qualifications pour la Coupe du monde 2022 au Qatar. Cette déclaration a eu un effet boule de neige : les fédérations suédoise et tchèque ont également dit qu’elles refuseraient d’affronter la Sbornaya si cette dernière se qualifiait pour la finale des barrages.

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Dans ce contexte brûlant, Gianni Infantino et la FIFA vont-ils exclure les équipes nationales des compétitions organisées par la FIFA – dont le Mondial 2022 –, comme l’a suggéré, dimanche 27 février, Noël Le Graët, le président de la Fédération française de football, et suspendre la fédération russe (RFS), même temporairement ? En vertu des statuts de la fédération internationale, le conseil (gouvernement) de la FIFA peut suspendre « provisoirement » la fédération russe, ainsi que le rappelle Jean-Loup Chappelet, professeur émérite à l’université de Lausanne. Cette suspension doit alors être ensuite « confirmée » par la majorité des trois quarts des 211 fédérations nationales membres du congrès de la FIFA.

« Exigence fondamentale »

Sur le plan juridique, les spécialistes de la FIFA s’accordent sur un point : la fédération internationale est légalement en mesure d’écarter la fédération russe si « Infantino en a la volonté politique ». Pour l’avocat suisse Henry Peter, spécialiste du droit du sport et professeur à l’université de Genève, « le fondement principal » d’une suspension « doit être celui du respect des règles internationales en matière de droits humains et d’éthique, ce qui inclut le respect des conventions internationales. Cette exigence est fondamentale ». Selon Me Peter, la FIFA pourrait notamment s’appuyer sur l’article 3 de ses statuts sur la défense et promotion des droits de l’homme pour sanctionner la fédération russe.

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