Gaza: Après le plomb et la famine, Israël tue désormais…autrement

Le bureau d’information gouvernemental de Gaza a annoncé, le vendredi 27 juin 2025, avoir documenté quatre témoignages de citoyens ayant découvert des comprimés d’oxycodone, une substance narcotique, dissimulés dans des sacs de farine distribués par l’organisation «Gaza Humanitaire», soutenue par les États-Unis et Israël.

Dans un communiqué, le bureau a déclaré : «Quatre déclarations ont été recueillies de citoyens qui ont trouvé ce médicament classé comme drogue, à l’intérieur de sacs de farine en provenance des centres dits “pièges de la mort”».

Le bureau a exprimé sa vive inquiétude quant à la possibilité que certaines de ces substances aient été intentionnellement broyées ou dissoutes dans la farine, transformant l’affaire en une attaque grave contre la santé publique.

Il a ajouté : «Nous tenons l’occupation israélienne pour pleinement responsable de ce crime odieux, qui vise à propager la dépendance aux drogues parmi les citoyens et à déstabiliser la société palestinienne de l’intérieur. Il s’agit d’une politique systématique qui s’inscrit dans le prolongement du crime de génocide».

Le communiqué poursuit : «Nous mettons en garde notre peuple palestinien contre cette pratique criminelle et renouvelons notre avertissement à ne pas se rendre dans ces centres dangereux, véritables pièges à mort et lieux de manipulation collective. Nous appelons les citoyens à la vigilance, à inspecter minutieusement les produits alimentaires provenant de ces centres suspects et à signaler immédiatement toute substance suspecte».

Le bureau d’information a, également, exhorté la communauté internationale et les organismes de l’ONU, en particulier le Conseil des droits de l’homme et la Cour pénale internationale, à faire cesser les activités de ces centres qu’il qualifie d’outils quotidiens de meurtre, de manipulation et de génocide prémédité.

Il a plaidé pour la levée immédiate du blocus sur Gaza et l’acheminement de l’aide exclusivement via des organismes officiels de l’ONU et d’organisations internationales reconnues, sans implication de l’occupant ou de ses relais. Il a aussi appelé à protéger le rôle des agences humanitaires, notamment l’UNRWA.

Selon le communiqué, ces centres auraient, en un seul mois, causé la mort de 549 citoyens, blessé 4066 autres et provoqué la disparition de 39 civils affamés, dans ce que le bureau décrit comme une scène sanglante, sans précédent dans l’histoire de l’action humanitaire.

L’armée israélienne poursuit, par ailleurs, sa guerre contre la bande de Gaza, entamée après le 7 octobre 2023. Depuis le début du conflit, le bilan s’élève à 56 331 morts, en majorité des femmes et des enfants et 132 632 blessés.

Sputnik